Le nouveau patron de la BEAC a été investi
Le centrafricain Yvon Sana Bangui, nouveau gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, et son équipe ont été installés vendredi 01 mars 2024 au palais des congrès de Yaoundé.
Le nouveau patron de la BEAC a été investi dans ses fonctions par le ministre Gabonais de l’économie, Mays Mouissi, président en exercice du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac). Yvon Sana Bangui a été désigné à l’issue de la Conférence des Chefs d’État de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) du 9 février 2024.
Le remplaçant du Tchadien Abbas Mahamat Tolli, qui travaille à la Beac depuis 19 ans, a été installé en compagnie des cinq autres membres du gouvernement de la banque centrale des pays de la Cemac. Il s’agit du Congolais Michel Dzombala, nommé au poste de vice-gouverneur ; de l’Equatoguinéen Miguel Engonga Obiang Eyang, le secrétaire général de la Beac ; du Camerounais Eugène Blaise Nsom, le directeur général du contrôle général ; du Gabonais JeanClary Otoumou, directeur général de l’exploitation ; et du Tchadien Mahamat Djibrine, directeur général des études, finances et relations internationales.
Cette nouvelle équipe prend les rênes d’une banque centrale qui, depuis plus de 2 ans, s’échine à freiner l’inflation galopante dans la zone Cemac, à travers le durcissement de la politique monétaire, dont le but est de restreindre l’accès aux crédits. Yvon Sana Bangui a fait des études spécialisées en informatique ainsi qu’en économie et gestion publique au Maroc et en France. Le nouveau Gouverneur de la BEAC a débuté son parcours professionnel comme ingénieur data pour un opérateur de téléphonie.
Puis, il a enseigné à l’université de Bangui, avant de rejoindre la BEAC, il y a près de 20 ans comme agent d’encadrement supérieur. Solidifier la stabilité mo- nétaire et financière En effet, il intègre la BEAC en 2005 en tant qu’agent d’encadrement supérieur. Ensuite, il va gravir les échelons avant d’être nommé au poste de Directeur central des systèmes informatiques. Une fonction qu’il occupait avant sa désignation comme gouverneur.
« Les défis sont nombreux. La sous-région est confrontée, après les crises de COVID, et la guerre en Ukraine, a beaucoup de défis internationaux, et la priorité pour nous c'est de solidifier la stabilité monétaire et financière en vue de maintenir notamment la croissance et nous pourrons y arriver en comptant notamment sur l'ensemble de tous », a confié Yvon Sana Bangui pour donner le ton d’une gouvernance financière que l’on espère plus ambitieuse. Le nouveau gouverneur a promis « de faire un état des lieux et d'adresser les vrais axes stratégiques » pour ensuite « réajuster les visions, réajuster les programmes, réajuster les axes stratégiques et amorcer véritablement les défis qui doivent rendre résiliant notre zone Cemac ».
Tout un programme !
Une banque centrale indé- pendante Et pour garder un œil à son implémentation efficace, le ministre camerounais des finances, Louis Paul Motaze, en sa qualité de ministre du pays abritant le siège de la Beac, a rappelé que « les autorités monétaires sous la conduite du président du comité ministériel de l'Umac, ne manquerons pas si besoin survient, de rappeler les attentes de la communauté en rapport avec la nécessité d'une banque centrale forte, garant de la stabilité extérieure et intérieure de notre sous-région, conformément à ses missions. Mais également à une banque centrale indépendante certes et dont l'action favorise le financement de fait de la proximité ».
