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Les yeux doux de Dj Petit Piment aux femmes camerounaises

Dj Piment Dj Petit Piment se présente désormais comme ambassadeur du Bikutsi

Fri, 17 Aug 2018 Source: camer.be

Auteur du single « ma Go Camer », Greg Duret plus connu sous l’appellation de Dj Petit Piment vient de séjourner au Cameroun. Il chante l’hymne à la femme du terroir qui se distingue parmi tant d’autres sur le continent. Son opus fait déjà jaser au point où l’ingénieur se présente désormais comme ambassadeur du Bikutsi.

Comment vous sentez vous après la sortie du single « la Go Camer » ?

Je suis très fier de moi, très heureux de l’efficacité de l’équipe qui m’entoure. C’est le fruit d’un travail de groupe. Chacun a son rôle et moi je joue ma partition. Il y a aussi une chose, c’est que j’ai la chance que le Cameroun m’accepte et m’accueille comme ça. Je suis certes une curiosité, mais au-delà de cela j’aurai pu être critiqué mais bon ce n’est pas encore le cas. J’ai trouvé une certaine ouverture d’esprit même s’il faut reconnaître qu’il y aussi des détracteurs. La grande majorité des fans m’adorent, je vous rassure que j’ai trouvé un peuple digne et fier de lui-même. Je n’étais jamais venu au Cameroun mais tous les ressortissants de ce pays que j’ai rencontré à l’étranger parlaient de leur pays avec amour comme aucun autre africain ne parle de sa nation.

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Le bikutsi est un rythme assez particulier où certains artistes contrôlent l’espace. Vous arrivez ainsi pour bousculer les mentalités ou bien vous positionner ?

Je ne peux pas avoir une analyse du monde du bikutsi. Moi, je le fais de manière passionnée avec spontanéité qui me caractérise. J’ai acquis aussi avec le temps l’expérience qui me permet d’aller en profondeur dans le bikutsi tout en faisant une chanson qui peut fédérer tout le Cameroun. Je ne fais pas une chanson où l’on trouve des paroles compliquées et bizarres. Camer.be J’ai trouvé des expressions typiquement camerounaises qui me donnent le sourire à chaque fois que je prononce ça. Moi, pour ce qui est du boulot, je mets l’accent sur la femme parce qu’elle me séduit et je lui rends hommage, car la femme camerounaise est une battante qui ne baisse jamais les bras face à la difficulté et qui se distingue parmi tant d’autres.

On vous voit danser au point de se demander combien de temps il a fallu pour que vous puissiez agencer le pas ; la danse et même les chorégraphies ?

J’avais une longue expérience derrière moi, je vous signale que j’ai déjà fait au moins un millier de scène. Je me suis humilié plusieurs fois devant les gens donc c’est une mécanique qu’on connait, on l’adapte en fonction de la prestation, du public, etc. sachez que j’ai aussi une longue expérience en Afrique, surtout l’Afrique de l’ouest où j’ai travaillé les rythmes vaudou, les polyrythmies de cette partie du continent. Je peux citer Mamadi Keita puis Ibrahima Sarr le musicien d’Oumou Sangaré. Maintenant, ce n’est pas parce qu’on joue un instrument qu’on sait aussi danser.

Quelle a été l’apport de votre manager lolita la Baronne dans votre intrusion dans le Bikutsi au point de susciter les regards des héritiers des pères fondateurs de ce rythme-là ?

Lolita est d’abord mon amie, ensuite d’être mon manager, c’est une dame de fer qui aime le travail bien fait. Elle est exigeante et ne s’engage pas dans une affaire lorsqu’elle ne voit pas la suite. Elle m’a beaucoup aidé dans la maîtrise du Bikutsi, même de la langue parce que je dis déjà deux ou trois mots sans soucis. Je lui dois tout. C’est une vraie « Go Camer »..

Maintenant Je ne pense pas que je viens bousculer qui que ce soit. J’apporte ma contribution du coup je ne dois pas être regarder en adversaire, au contraire j’aime les musiques locales et les artistes telle Coco Argentée m’inspire beaucoup, Mama Ktino j’aime bien l’écouter, Reinis aussi même si son bikutsi est un peu plus fusion. J’adore les têtes brulées, j’aime ces vieux pères là. En plus Essingan qui a été repris par Bebi Philip m’a marqué. D’ailleurs je dois encore écouter les rythmes de la forêt, des musiques brutes pour me faire toujours une idée de ce bikutsi qui semble vaste.

A quoi ressemble « ma go Camer » ?

Elle est belle et digne, elle est camerounaise, c’est une femme de noblesse qui n’écrase pas les autres. Elle est debout, présente. Je parle aussi de la beauté intérieure. C’est aussi que je succombe très facilement au charme extérieur, je trouve en fait que les femmes camerounaises sont séduisantes, belles, intelligentes. Ce n’est pas de la flatterie, d’après mes voyages je constate que pour le moment c’est la plus belle représentante de l’africaine modèle.

Qu’est-ce que vous visez au point de lui chanter un hymne ?

Il y a leur voix, leur façon de chanter. Souvent on dit qu’elle crie. Je ne crois pas, il y a plutôt de la force dans la voix. « Ma go Camer » dit puissamment des choses. En même temps elle provoque pour dire, nous sommes aussi là, il n’y a pas que les hommes qui peuvent s’amuser. Les camerounaises disent « nous aussi nous avons droit à la parole ». Au travers du bikutsi , elle se font une place, elles respirent. Parce que la société est faite telle que la femme doit s’imposer pour trouver une place au soleil.

Est-ce qu’il est possible de penser que vous êtes désormais un ambassadeur du Bikutsi à l’étranger après votre séjour au Cameroun ?

Je vais rentrer en Europe, je vais voir comment cela a été reçu là-bas. D’après mon manager l’on verra comment positionner le bikutsi au niveau de Bruxelles où je vis et même au-delà. Moi j’ai mes amis musiciens qui m’ont montré qu’ils apprécient la chanson. Il y aura donc le côté ambassadeur mais c’est évident que le but n’est pas de faire du buzz. L’objectif est de s’installer et de partager.

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Est-ce qu’il est possible de faire un duo avec un artiste camerounais ?

Pas pour le moment. Je crois que ça se fera avec le temps et en fonction de chacun. J’ai des goûts et cela va me guider vers l’un ou vers l’autre. Il faut aussi des ententes pour faire un projet. Mais ça me donne vraiment envie de le faire.

Qu’est-ce que ça vous fait de voir les gens danser votre chanson où bien vous retrouver sur la scène?

C’est d’abord le partage et bien évidemment il y a le côté spectacle mais je trouve ici que même les spectateurs deviennent très vite acteurs. C’est super agréable.

Est-ce vous avez l’impression de faire des jaloux ?

Ce serait dommage. Pourquoi devrait-il y a voir la jalousie ? C’est un sentiment de peur. J’avoue que je ne suis pas au courant des jaloux. Et si c’était le cas, ça me fera de la peine parce qu’il n’y a aucune raison pour cela. Moi je suis là pour faire la fête parce qu’il ne s’agit pas des parts de marchés. Plus les gens feront le bikutsi qu’il aura de la valeur. On est là pour porter un genre musical, nous essayons de le perpétuer car si on ne fait plus du bikutsi, il va mourir. Du coup, j’invite tout le monde à s’engouffrer dedans puisque je constate que c’est l’un des rythmes qui bouge ici au Camer.

Source: camer.be