Ils ont conduit ces personnes dans une forêt voisine avant de les libérer
Au moins 8 personnes ont été kidnappées ce lundi soir dans le village de Livanda dans la région du Sud-ouest.
Selon une source locale jointe par la rédaction de camerounweb, des hommes armés non identifés ont conduit ces personnes dans une forêt voisine avant de les libérer quelques heures plus tard. On apprend aussi qu'une femme enceinte était parmi les victimes.
Cet enlèvement intervient quelques jours après celui du Cardinal Christian Tumi et du roi de Kumbo, le Fon of Nso, autorité morale traditionnelle. D’après un responsable du Ngoketunja Security Council, organe qui commande le Ngoketunja Restorations Forces (groupe armé indépendantiste anglophone qui coiffe le département du Ngoketunja, région du Nord-Ouest ou Northern Zone of Ambazonia), un accord a été conclu entre le cardinal Christian Tumi et les indépendantistes avant sa libération. Dans cet accord, figurent les conditions que Christian Tumi devra remplir pour que le chef traditionnel des Nso soit relaxé. Le prélat a accepté de remplir les conditions que voici et qui ont été posées par les indépendantistes anglophones :
(1) Christian Tumi doit envoyer à Paul Biya sa lettre de démission de la tête de la commission des réfugiés et déplacés internes mise sur pied dans le cadre de l’implémentation des résolutions du Grand Dialogue National. Tumi a été invité à publier cette lettre de démission sur son site internet.
(2) Le cardinal Tumi doit immédiatement rentrer sur Yaoundé et dire à Paul Biya : a) de libérer tous les prisonniers politiques de la crise y compris le leader Sisiku Ayuk Tabe; (b) que le gouvernement de la République du Cameroun accepte de venir à la table de négociation pour mettre fin à cette guerre (b) de retirer du Southern Cameroons/Ambazonia l’armée tous comme les fonctionnaires et autorités administratives qui y ont été affectés par Yaoundé.
L’Organisation des Nations-Unies (ONU) a exprimé son inquiétude à la série d’attaques à répétition contre des établissements scolaires dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en crise, en dénonçant au passage les représailles exercées par des «groupes armés non étatiques» sur les élèves et enseignants. Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 5 novembre 2020 par le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires du Secrétariat de l’Organisation des Nations-Unies au Cameroun (OCHA), le coordinateur des affaires humanitaires au Cameroun, Matthias Z. Naab, «condamne fermement les attaques répétées contre les enfants, les enseignants et les établissements» dans ces deux régions.
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