Des serpents sèment la terreur depuis plusieurs jours dans les villages de la plaine du Logone région de l’Extreme-Nord. Chasses par la montée des eaux, les reptiles ont mordu plus de 40 personnes dans l’aire de santé de Zina, dix d’entre elles sont mortes la semaine passée ( du 12 octobre au 18 octobre 2015).
Selon le quotidien Le Jour qui relaie cette information dans son édition du jeudi 22 octobre 2015, « toutes les victimes ont été attaquées dans leur sommeil ». Le nombre de morts pourrait être plus élevé puisque d’autres agglomérations ne font pas partie du décompte, précise le journal.
Le president de l’ Association camerounaise pour l’éducation environnementale ( Aceen) , Aboubakar Mahamat’ explique les nombreux cas de décès par le fait que « les personnes mordues ne parviennent pas a accéder a des soins après la morsure. Elles sont censées se diriger au centre de santé de tékélé dans le seul dispensaire a des dizaines de kilomètres a la ronde. Et pour ne rien arranger, il n’y existe pas d’antivenimeux ».
Pour justifier ce phénomène, le president d’Aceen dans les colonnes du journal soutient que, « la vallée se situe dans la zone d’impact du refoulement des eaux due a la construction de la digue tchadienne sur la rive droite du Logone. Cet édifice a provoqué le refoulement des eaux vers le Cameroun a une hauteur inhabituelle. Les reptiles, c’est connu, se réfugient en cas de monter des eaux dans les termitières. Mais cette année, celles-ci ont été englouties par les eaux ».
« Ca été la débandade, serpents, lézards et varans ont fui la noyade. Ils se sont retrouvés dans les habitations dont beaucoup étaient écroulées. Seules quelques cases étaient encore debout . Les familles s’ y sont entassées. L’espace était convoité à la fois par les hommes et les reptiles(…) C’est dans cette cohabitation avec les serpents que l’on piétine sans les voir », explique Aboubakar Mahamat