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Du 3 au 5 novembre 2023, la ville de Yaoundé, au Cameroun, accueille la 44e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie et la 124e session du Conseil permanent de la Francophonie. Un événement d'importance majeure pour les États membres de la Francophonie, réunissant des ministres et des représentants de gouvernements pour discuter de la prochaine phase du programme de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Cette réunion se tient sous le thème « Bonne gouvernance : gage de stabilité politique, économique et culturelle pour les citoyens francophones pour une prospérité partagée », avec pour objectif de valider des décisions et documents politiques, programmatiques, administratifs et financiers pour le cycle 2024-2027 de l'OIF. De plus, l'événement prépare le terrain pour le XIXe Sommet de la Francophonie, prévu en France à l'automne 2024.
Cependant, des révélations récentes ont jeté une ombre sur la Conférence ministérielle de la Francophonie. Selon les informations divulguées par le lanceur d'alerte Paul Chouta, la sonorisation utilisée pour cet événement a été louée à un coût exorbitant de 100 millions de francs CFA, soit l'équivalent d'environ 180 000 dollars américains. Cette révélation a suscité de vives préoccupations au sein de la communauté francophone et a déclenché un scandale au sein de l'organisation.
Les citoyens et les médias demandent des explications du Ministère des Relations Extérieures du Cameroun (Minrex) quant aux coûts de location de l'équipement de sonorisation. De nombreux Camerounais s'interrogent sur la transparence de ces transactions et sur la manière dont de telles dépenses ont été justifiées.
Alors que la Conférence ministérielle de la Francophonie devait être une occasion de renforcer la coopération entre les États membres et de promouvoir les valeurs de la Francophonie, ce scandale met en lumière la nécessité d'une gestion plus responsable des ressources publiques et des fonds alloués aux événements internationaux.
Les autorités camerounaises sont maintenant confrontées à la pression du public pour clarifier ces dépenses controversées et restaurer la confiance en la gouvernance de l'organisation. Le scandale a terni l'image de la Conférence ministérielle de la Francophonie, rappelant l'importance de la transparence et de la responsabilité dans la conduite des affaires publiques, même au sein des organisations internationales.
