100 millions sortis des caisses noires d’Etoudi : les hommes de Paul Biya préparent la grande riposte

Manifestation Benskineurs .png Image illustrative

Mon, 10 Mar 2025 Source: www.camerounweb.com

Selon des informations exclusives révélées par le lanceur d'alerte Boris Bertolt, le gouvernement camerounais aurait débloqué une enveloppe de 100 millions de francs CFA pour organiser des manifestations dans les dix régions du pays à partir du 12 mars 2025. Ces marches, officiellement présentées comme une dénonciation "des violences de la Brigade Anti-Sardinards (BAS) et du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC)", s'inscriraient dans une stratégie gouvernementale visant à discréditer l'opposition.

Cette révélation intervient dans un contexte déjà tendu suite à l'agression du ministre de la Jeunesse et de l'Éducation civique, Mounouna Foutsou, survenue le 3 mars 2023 à Bruxelles. Le membre du gouvernement avait été attaqué par des éléments de la BAS alors qu'il quittait son hôtel pour se rendre à l'aéroport. Les activistes avaient non seulement lancé des poches de farine sur le ministre, mais également porté des coups à l'ambassadeur du Cameroun en Belgique, Daniel Evina Abé'E.

En réaction à cette agression, l'influenceur Steve Fah, lui-même victime d'attaques de la BAS par le passé, avait organisé une manifestation de soutien au ministre le vendredi suivant l'incident. Accompagné de jeunes sympathisants, il avait exprimé sa solidarité envers Mounouna Foutsou à l'esplanade du Ministère de la Jeunesse à Yaoundé. Les manifestants brandissaient des pancartes portant des messages hostiles aux activistes de la BAS, affirmant leur attachement à la paix et à la stabilité du pays.

Les observateurs de la vie politique camerounaise s'interrogent désormais sur l'authenticité des futures manifestations programmées pour mars 2025. Si les révélations de Boris Bertolt se confirment, elles mettraient en lumière l'instrumentalisation des incidents impliquant la BAS pour organiser des contre-manifestations financées par les fonds publics, dans ce qui ressemble à une stratégie de communication politique visant à affaiblir l'opposition camerounaise.

Source: www.camerounweb.com