Le gouvernement camerounais a annoncé lundi que 161 établissements scolaires de l’enseignement maternel, primaire et secondaire resteront fermés dans la région de l’Extrême-nord pour cause d’insécurité liée aux attaques de la secte terroriste nigériane Boko Haram.
Malgré la réduction de la capacité de nuisance de Boko Haram matérialisée par le fait que ses incursions en territoire camerounais sont de plus en plus rares, les autorités n’ont pas voulu pour l’instant prendre le risque de procéder à la réouverture des écoles qui pourraient être des cibles privilégiées pour les terroristes.
Ainsi, seules des écoles qui ont fonctionné lors de l’année scolaire 2014/2015 et celles créées dans des camps de cantonnement pour réfugiés seront encore opérationnelles au cours de la prochaine année scolaire dont le début des cours est prévu le 7 septembre prochain sur l’ensemble du territoire national.
"Nous sommes conscients que l’insécurité a diminué par rapport à l’année scolaire écoulée où nous avions procédé à la fermeture de ces établissements scolaires, mais, nous avons jugé qu’il était nécessaire de ne pas rouvrir ces écoles à la prochaine rentrée," a indiqué le ministre de l’Éducation de base (MINEDUB), Youssouf Adidja Alim.
Toutefois, a-t-elle ajouté, "nous procéderons à la réouverture de ces écoles au fur et à mesure, c’est dire que certains établissements pourraient être opérationnels pendant l’année scolaire 2015/2016".
Les zones les plus touchées sont notamment les départements du Logone et Chari à Kousseri, de Mayo Sava à Mora et de Mayo Tsanaga à Mokolo, où l’on a le plus enregistré des attaques de Boko Haram.