Selon le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), dans la région de l’ExtrêmeNord du Cameroun, il y a eu quelque 246 attaques depuis janvier 2023.
Ces attaques ont engendré la mort de 169 personnes civiles, indique le rapport du bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA). La région de l’Extrême-Nord du Cameroun subit depuis 2014 des attaques armées menées par les terroristes de Boko Haram, venus du territoire nigérian voisin. Les violences ne sont pas le seul fait des membres de Boko Haram. En effet, des conflits intercommunautaires sporadiques sont notés, surtout entre agriculteurs et éleveurs. « Au cours du mois de juillet, au moins 118 incidents de sécurité ont causé la mort de 23 personnes, blessé 25 personnes et de nombreux cas d’enlèvements ont été rapportés », a précisé OCHA. Ces nombreux actes de violence ont ainsi causé selon la même source, le déplacement de 6 300 personnes dans les départements du MayoTsanaga, et du Mayo Sava seulement au cours du mois de juillet.
« Outre la situation sécuritaire précaire, un conflit communautaire est survenu le 22 juillet dans le département du Mayo Sava, arrondissement de Tokombere, village de Warba. Ce conflit serait dû à un différend foncier qui a dégénéré en conflit à caractère religieux. Au moins deux personnes auraient été tuées, plusieurs autres blessées parmi lesquelles quatre grièvement, et des commerces et une mosquée incendiés », indique OCHA dans son rapport. Selon les estimations, dans la seule région de l’Extrême-Nord du Cameroun, il y a 1,6 million de personnes qui ont besoin d’aide. Aussi, le nombre de déplacés internes est estimé à 427 000 contre 68 000 réfugiés.