Le Quotidien Le Jour du 14 mars 2016 révèle que « 18 personnes, pour la plupart des éleveurs, ont été enlevées dans la journée de samedi 12 mars 2016, dans les villages Saltaka, Tchabal-Naboul, Tchabal-Mounguel et Margol par un groupe d’hommes lourdement armés et habillés en tenues militaires ». Les victimes sont des éleveurs, commerçants et des adolescents vivants dans les localités touchées par ce rapt.
A en croire les familles des otages, les preneurs d’otages sont arrivés « dans l’arrondissement de Ngaoundéré 3ème, venant du village Mbang-Foulbé où ils ont transité ». Un témoin de la scène rapporte que « les preneurs d’otages qui s’exprimaient en Fulfulde, en Arabe, en Haoussa et en Français, tiraient en l’air et ont décidé de passer à tabac ceux des otages qui ne s’exécutaient pas ».
Descendu sur le terrain, le sous-préfet de Ngaoundéré 3ème a annoncé l’ouverture d’une enquête. « Une enquête a été ouverte et nos forces de défenses sont sur le terrain. Nous demandons aux populations d’être calmes et de dénoncer toute personne suspecte», a exhorté Zainapa Amada Boukar.
Selon Le Jour, « un responsable du B.I.R (Bataillon d’intervention rapide), stationné dans la localité, a confié que des troupes ont été déployées et sont à la recherche des preneurs d’otages. Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, les militaires du B.I.R, stationnés à Mbang-Foulbé avaient tué un coupeur de route faisant parti du gang de preneur d’otages après renseignement fourni par des villageois de Borongo qui ont signalé la présence d’hommes suspects en arme ».
Pour l’heure, aucune demande de rançon n’a été formulée. Seule certitude, les preneurs d’otages ont promis de revenir.