1er mai: UGTC dénonce le 'dialogue de sourds' du Gouvernement

Reuters Zambian Mine Workers Il n’y a pas de dialogue social dans nos entreprises selon l'union des organisations syndicales

Mon, 1 May 2017 Source: cameroon-info.net

Pour les syndicats, le thème de cette année «Dialogue social, croissance économique et cohésion sociale», n’est qu’une «vue de l’esprit» au regard des réalités de l’heure, a dénoncé l’Union syndicale des travailleurs du Cameroun (USTC) ce lundi.

S’exprimant au nom des organisations syndicales, le président de l’Union générale des travailleurs du Cameroun (UGTC) Isaac Bissala a déclaré que «le dialogue social ne se décrète pas».

En d’autres termes, «il n’y a pas de dialogue social dans nos entreprises. Certains patrons ne savent même pas ce que c’est. Le dialogue social ne se décrète pas. Il s’apprend dans les écoles et il a un objectif, qui est la productivité des entreprises et l’amélioration des conditions de vie des travailleurs», a-t-il déclaré, selon APA qui relaie cette information ce lundi.

Le thème de cette année a certainement été choisi pour interpeller les patrons à ce sujet. Afin qu’ils comprennent que pour mieux diriger, il vaut mieux éviter la répression. Pour la bonne marche de l’entreprise, estime le leader syndical, «les décisions doivent être arrêtées en présence et avec l’avis des représentants des travailleurs pour que tout le monde soit en phase avec l’entreprise. Ainsi, l’employé qui se sent compris va donner le meilleur de lui-même».

Dans sa déclaration, l’Union nationale des travailleurs du Cameroun (UNTC) a fustigé le fait «qu’il y a des sociétés qui n’ont même pas de délégués du personnel, même si la loi l’impose. Dans ce cas de figure, le dialogue social y est inexistant».

Le dialogue peut aussi être inexistant lorsque «les parties entretiennent un dialogue des sourds où personne n’écoute l’autre, ou quand les délégués sont muselés par des menaces plus ou moins tacites du patronat», ont relevé les syndicats.

Pour que ce dialogue ait lieu, les représentants du personnel doivent bénéficier d’une protection particulière contre les mesures de licenciement. Toujours est-il que dans cette ambiance «morose», précise APA, plusieurs travailleurs ont pris part aux manifestations organisées pour la circonstance, en l’occurrence, le défilé à la place des fêtes de Douala et de Yaoundé.

Source: cameroon-info.net