La réunion préparatoire au défilé du 20 mai 2024 a révélé des manœuvres qui témoignent de la volonté des autorités d'entraver la liberté d'expression au sein de l'opposition.
Lors de la réunion présidée par le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent, les mesures draconiennes imposées pour encadrer le défilé du 20 mai ont suscité des critiques acerbes de la part de l'opposition. Les restrictions comprennent l'interdiction d'utilisation des téléphones portables et de l'affichage de tout matériel non approuvé par le cabinet civil de la présidence. De plus, seuls les partis politiques avec des élus seront autorisés à participer, excluant ainsi ceux non représentés au Parlement, tels que le MRC.
Ces restrictions ont été vivement critiquées par certains membres de l'opposition, qui les considèrent comme des tentatives d'étouffer leur liberté d'expression. Selon eux, ces mesures visent à infantiliser et à museler l'opposition, compromettant ainsi le caractère démocratique de l'événement.
Alors que le préfet défend ces mesures comme nécessaires pour assurer le bon déroulement du défilé, les observateurs politiques soulignent les implications plus larges de telles restrictions sur le paysage politique du Cameroun. Ces tensions entre le gouvernement et l'opposition mettent en lumière les défis persistants pour la démocratie et la liberté d'expression dans le pays.