Tous les Camerounais sont étonnés de la très lourde condamnation qui a été prononcée contre lui, par le Tribunal Criminel Spécial (TCS).
La rédaction de CamerounWeb, apprenait la semaine dernière, la condamnation à 20 ans de prison d'Amougou Zambo, l’ancien président national de la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun.
A l'ancien président national de la confédération syndicale des travailleurs du cameroun (CSTC), le Tribunal Criminel spécial reproche des détournements de fonds publics à la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains et ruraux (Maetur) et dont le montant s’élève à 543 millions de Francs CFA. Jean Marie Zambo Amougou était en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé depuis le 14 juillet 2017.
Dans les détails, l'on se rappelle que dans son exposé rendu public le 29 juin 2022, le ministère public a indiqué les raisons qui l’ont conduit à se prononcer pour la culpabilité de l’ancien président national de la Confédération syndicale des Travailleurs du Cameroun (Cstc). Il s’est appuyé sur l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction du TCS et le témoignage devant le tribunal du témoin de l’accusation, Guy Roger Manga, directeur de la Maetur. Il ressort de ces deux sources que M. Zambo Amougou a été traduit en justice pour répondre des faits de détournement en coaction de 534,1 millions de francs représentant la valeur de 35 lots de terre au lieudit Hôpital général de Yaoundé. L’accusation reproche à l’accusé d’avoir cédé ces lots à des particuliers en signant les actes de vente irréguliers relevant plutôt de la compétence du directeur de la Maetur qu’il n’était pas.
Il est également imputé à M. Zambo Amougou le détournement supposé de de 385 millions de francs pour avoir vendu aux tiers 34 parcelles de terrains appartenant à la Maetur dans le site de Nfendena à Yaoundé, sans l’autorisation du directeur de cette institution. Des ventes que le parquet qualifie aussi d’irrégulières étant donné que l’accusé n’avait pas reçu le pouvoir de sa hiérarchie pour poser ses actes qui crée un tort à l’Etablissement public. Le troisième chef d’accusation porte sur un présumé détournent de de fonds publics issus de la vente de 2 parcelles de terrain de la Maetur à Nfendena au bénéfice d’un tiers pour un montant de 20 millions de francs. M. Zambo Amougou aurait empoché 14,2 millions de francs de cet argent pour ne reverser que 6 millions de francs dans les caisses de l’entreprise. Pour sa défense au cours des débats, Jean Marie Zambo Amougou avait exposé qu’au moment des faits, la mission qui lui avait été assignée par sa hiérarchie à la réunion du 4 décembre qui se tenait à la préfecture du Mfoundi était de faire l’état des lieux, identifier les problèmes et proposer les solutions pour le règlement du différend qui opposait la Maetur et les populations autochtones de Ngousso.