C'est au commandant de la Région militaires interarmées N°3 qu'il reviendra de diriger les forces de défense demain au Boulevard du 20 mai.
Il est de la dernière cuvée des officiers généraux des forces de défense camerounaises, puisque c'est à la suite du décret présidentiel signé le 13 août 2015 que celui qui était encore colonel a été porté à ce prestigieux grade. Hasard de circonstance, le général de brigade Frédéric Ndjonkep Meyomhy qui est, par ailleurs, à la tête de la 3e Région militaire interarmées (RMIA 3), avec pour poste de commandement à Garoua, a vu le jour dans cette ville le 16 novembre 1960.
C'est d'ailleurs ici qu'il a décroché le baccalauréat A4 en 1981. Il s'inscrit ensuite à l'université de Yaoundé d'où il sort nanti d'une licence en géographie.
Diplômé de la promotion « 6 novembre 1982 » de l'Ecole militaire interarmées (EMIA), Frédéric Ndjonkep M., a, par la suite suivi un stage d'application des officiers subalternes d'infanterie à l'Ecole d'application de l'infanterie de Montpellier en France en 1989. Il passe également le diplôme d'état-major à l'école spécialisée en la matière à Compiègne en France en 2001. Parallèlement à une carrière au sein des forces de défense, il décroche le Brevet d'études militaires supérieures au Cours supérieur interarmées de Défense (CSID) de Yaoundé en 2006.
Sur le plan professionnel, il commence comme officier adjoint de la 121e compagnie d'infanterie motorisée à Bonis près de Bertoua en 1988. Il est ensuite commandant de compagnie de la 313e compagnie d'infanterie motorisée à Garoua en 1992. En 1999, il est chef de 2e et 3e Bureaux du 41e Bataillon d'infanterie motorisée à Garoua. Deux ans plus tard, il devient chef d'état-major du Bataillon de commandement et de soutien N°3 à Garoua avant d'être nommé une année plus tard chargé d'études, expert de l'enseignement tactique à la division de l'enseignement militaire de l'EMIA. En 2004, il est chef de la division de la formation initiale dans la même institution, avant d'être promu chargé d'enseignement au CSID de Yaoundé.
En août 2014, lorsque le président de la République procède à l'éclatement de la RMIA3 en deux entités, le colonel Ndjonkep M. est propulsé commandant par intérim de celle qui a son poste de commandement dans le chef-lieu de la région du Nord. Lors de son installation, au plus fort de la guerre contre la secte islamiste Boko Haram, il reçoit pour instructions de maintenir cette région à l'abri des attaques de la nébuleuse. Ce qu'il réussit. Le 13 août 2015, le président de la République, chef des armées le nomme au grade de général de brigade.
Il est confirmé à la tête de la structure qu'il dirige. C'est donc à lui qu'il reviendra de commander les troupes demain lors de la parade militaire que va présider le chef de l'Etat, chef des armées à l'occasion de la 44e fête nationale. Il est titulaire de la Croix de la valeur militaire avec citation à l'ordre de l'armée.