L’ancien Bâtonnier Me Akere Muna dans un communiqué de presse rendu public ce mercredi 28 février demande la libération « immédiate » et sans « conditions » des enseignants arrêtés.
L’homme politique déplore ces arrestations qui démontrent selon lui que le gouvernement n’a pas su tirer les leçons de la crise anglophone dont la gestion excessive entraine les conséquences désastreuses.
Ci-dessous l’intégralité du communiqué de presse de Me Akere Muna parvenu à notre rédaction.
Dans la matinée du mardi 27 Février 2018, un groupe d’enseignants réuni autour du Nouveau Collectif des Enseignants Indignés du Cameroun, en abrégé NCEIC, a entamé un mouvement pacifique de protestation à l'esplanade du Ministère des finances à Yaoundé. Ces enseignants, qui pour la circonstance étaient vêtus de leurs toges, protestaient contre l’accumulation des arriérés de salaire et le non-paiement de leurs primes et avancements ainsi que le respect du statut de l'enseignant qui date de 20 ans. Ces dysfonctionnements trouvent leurs causes dans la mauvaise gouvernance qui handicape le fonctionnement de notre administration.
Comme ce fut le cas avec les avocats et enseignants des régions du Nord-Ouest et du Sud-ouest, les autorités ont choisi de réprimer violemment la manifestation et d’interpeller plusieurs centaines d’enseignants qui aux dernières nouvelles ont été placés en garde à vue dans plusieurs commissariats de la ville. D’après le collectif NCEIC, 489 enseignants sont actuellement en détention.
Je déplore ces arrestations qui démontrent que le gouvernement n'a pas su tirer les leçons de la crise anglophone dont la gestion répressive entraîne des conséquences désastreuses. Je demande la libération immédiate et sans conditions des enseignants interpellés et préconise qu’une vraie plate-forme de dialogue soit mise en place pour apporter des solutions concrètes et définitives aux problèmes de nos enseignants.
Je me tiens aux cotés de nos enseignants pour leur témoigner ma solidarité et je m'engage à travailler activement pour que leurs droits fondamentaux soient respectés.
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