Ils ont été victimes d’un accident de la circulation alors qu’ils faisaient route vers Garoua, pour soutenir l’appel à candidature lancé à Paul Biya. C’était le 27 février.
Convoqué par Aboubakari Abdoulaye, vice-président du Sénat et par ailleurs Lamido du Mayo-Rey, le meeting régional du Rdpc qui s’est tenu le 28 février à Garoua pour soutenir l’appel à candidature de Paul Biya à la présidentielle prochaine, s’est tenu sans la présence de certains militants. En effet, pour matérialiser leur attachement au premier vice-président du Senat, ils ont quitté Mayo-Rey à bord d’un camion qui a fait tonneau.
«Notre voiture qui nous transportait a viré dans la broussaille et nous avions fait tonneau. C’était aux environs de 21h», souligne une victime désespérée. Au peloton routier de la gendarmerie de Garoua, les langues se délient et accusent l’imprudence du chauffeur qui aurait pris la fuite aussitôt le forfait commis. Bilan lourd : environ 200 blessés dont quatre aux jambes broyées, sont dans un état critique.
Durant le meeting tenu à l’esplanade de la maison de parti, les pensées étaient tournées vers les camarades blessés et une minute de silence a été observée à leur intention. Ce qui n’a pas empêché les militants venus nombreux d’affirmer qu’ils vont mourir pour Paul Biya.
‘’Même si les élections se déroulent maintenant ou demain, nous préférons Paul Biya qui est, à en point douter, le meilleur risque. Dès à présent, nous nous engageons, avec force et détermination, non seulement à le voter lors de la présidentielle prochaine, mais surtout à mourir pour lui et avec lui», confie Amadou Salli, homme d’affaires. Même son de cloche du côté des femmes :
«Nous remercions le président de la République pour tous les efforts qu’il fait pour nous dans la lutte contre Boko Haram. Nous respirons déjà mieux à présent. C’est pourquoi, nous allons nous sacrifier pour lui comme nos enfants du comité de vigilance qui donnent leur vie quotidiennement pour préserver la paix dans le Grand-nord. Nous ne sommes pas dupes.
Paul Biya est le meilleur choix, le meilleur risque et le meilleur de tous. Nous remercions Dieu de nous l’avoir donné et le prions de l’aider à finaliser ses Grandes Réalisations», soutien Fatimatou, vendeuse de beignets. Déjà, de nombreux militants disent attendre avec impatience la réponse du chef de l’Etat qui, vraisemblablement, apaisera leurs souffrances.