Intervenant juste avant 2025 qui est présentée comme l’année électorale, la 52ème édition de la Fête nationale, le 20 mai 2024, a des chances de ne pas être une célébration comme les autres.
Et depuis le sommet de l’État, le ton a déjà été donné avec le dévoilement du thème de cette célébration : « Armée-Nation, ensemble pour un Cameroun uni, pacifique, fort et prospère ». Révélation en a été faite par le ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense, Joseph BETI ASSOMO, qui répercutait ainsi une directive du Président de la République, chef des forces armées. Si, sans aucun doute, il rappelle les missions classiques dévolues à l’Armée dans un pays moderne, il ne fait aucun doute que ce thème s’inscrit clairement dans la logique des précédentes célébrations qui mettent l’accent sur le binôme Armée-Nation tel que proclamé par le Président Paul BIYA, lui-même. Mais ce n’est pas tout : les références à l’unité de la nation, à la paix, la force et la prospérité qui reviennent souvent, sont là pour rappeler aux compatriotes et au monde entier quels sont les principaux centres d’intérêt du Cameroun et de ses dirigeants.
Le 20 mai étant consacré à la célébration de l’Unité nationale, il est tout à fait normal que le thème de cette célébration fasse allusion au Cameroun uni, dans un contexte où les menaces ne sont pas encore totalement écartées, notamment avec, même si elles sont réduites à leur plus simple expression, les velléités séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que dans l’Extrême-Nord, où persiste la menace du groupe terroriste Boko Haram. Ainsi proclamées, l’unité et la paix du Cameroun apparaissent sans aucun doute comme les conditions sine qua non d’un pays fort et prospère, les chevaux de bataille du Président Paul BIYA. Et même si l’on peut encore enregistrer quelques actions sporadiques et isolées des séparatistes, qui relèvent beaucoup plus du grand banditisme que de la lutte politique, le Président Paul BIYA peut se prévaloir, avec raison, d’avoir résolument pris le dessus sur ceux qui œuvrent pour la division du Cameroun. Ceci avec la contribution du peuple camerounais et des forces de défense et de sécurité qui ont brillé par leur professionnalisme, mais aussi par leur loyalisme aux institutions de la République. Le 20 mai prochain, à travers tout le territoire national, les Camerounais célébreront cette victoire, en même temps qu’ils rendront hommage au chef de l’État, Paul BIYA, le défenseur irréductible de l’unité nationale et chantre de la paix et du vivre-ensemble. Il ne fait pas de doute qu’en célébrant le 20 mai prochain, les Camerounais auront déjà le regard tourné vers 2025, année au cours de laquelle devrait se tenir les élections président