Les Croix-Rouge Camerounaise Française viennent de signer une convention de partenariat pour la mise sur pied d’un programme d’urgence pour l’accès aux soins de qualité en faveur des femmes et enfants de moins de 5 ans.
Ce programme financé par la France d’un montant de 400 000 Euros soit 216 millions de Fcfa devra couvrir le premier semestre de l’année encours (2015) et devra apporter, d’après la Représentante de la Croix-Rouge de France Mme Marie LEMENN, une aide d’urgence en santé suite à l’afflux de refugiés et déplacés de l’Extrême Nord.
Les districts de santé concernés à savoir ceux de Maga, Hina, Bogo et Meri outre l’afflux massif de réfugiés et le déplacement incontrôlé des populations voient également les effectifs de leurs formations sanitaires diminuer depuis des mois comme une peau de chagrin. L’aide de la Croix-Rouge Camerounaise étant à n’en point douter une nécessité fatale, ses volontaires devront appuyer le personnel resté sur le terrain actuellement.Pour la Mme Marie LEMENN, ce don de 216 millions de Fcfa n’est pas singulier.
D’après elle, des projets déjà exécutés notamment dans la région de l’Est depuis 2010 et dans l’Extrême Nord il y a trois ans seulement sont là pour attester de la bonne santé de cette coopération.
Ce nouveau programme d’urgence qui vient résoudre un problème important de mortalité maternelle et infantile fait également face à des statistiques effroyables.
Dans l’Extrême Nord, la majorité des femmes accouchent à domicile, les services de prévention de la transmission de la mère à l’enfant connaissent une faible fréquentation, les services de consultations prénatales/postnatales sont faiblement fréquentés, les services de santé ne disposent pas toujours d’équipements et matériels nécessaires pour une bonne prise en charge des questions de santé materno Infantile…. notera en filigrane la représentante de la Croix-Rouge France en parlant de la motivation qui a orienté ce projet humanitaire.
Compte tenu de la mobilisation dont fait preuve les camerounais depuis le déclenchement de ce qu’on appelle aujourd’hui « Effort de guerre », ce don viendra à coup sûr donner un plus.
La cible première étant les femmes en âge de procréer et les enfants de moins de 5 ans, plusieurs informations font état d’au moins 300 000 déplacés et en grande partie les femmes et enfants à bas âge que la secte islamiste Boko Haram ne peut trainer dans leur razzia.