3 camions camerounais immobilisés au Tchad par un membre de la famille présidentielle

Pour le Syndicat national des chauffeurs professionnels des transports Cameroun, ces véhicules transportant des tonnes de marchandise ont été saisis injustement.

Ibrahim Yaya, président du Syndicat National des chauffeurs professionnels des transports du Cameroun (Syncprotcam) dit avoir adressé une quinzaine de correspondances à certains ministres de la république, aux Directeurs Généraux de certaines sociétés et autres organismes et institutions pour leur soumettre un problème «d’une extrême gravité», peut-on lire dans Le Messager paru ce lundi 11 avril 2016.

Pour le président du Syncprotcam, l’objet de son courrier est assez évocateur: «Immobilisation arbitraire et abusive des camions camerounais en territoire tchadien», peut-on lire sur la décharge de la lettre adressée au Ministre des Relations Extérieur le 14 mars 2016. Tout serait parti, semble-t-il, de la confiscation en novembre 2014 d’un premier camion appartenant à un certain Idrissou Idrissou Sehou.

«Saisi de façon arbitraire, l’engin immobilisé pendant plus d’un an par un individu qu’on présente comme un proche du Président de la république du Tchad au motif qu’il a été victime d’un accident en territoire camerounais et sa cargaison (conteneur) était tombée sans pour autant que la marchandise ait subi des avaries».

Le propriétaire de la marchandise avait alors déclaré que son contenu avait une valeur de 17 millions de FCFA. Il a fait saisir le camion qui a été confisqué à la brigade de la gendarmerie de Ndjamena, la capitale Tchadienne. Le propriétaire du camion avec l’aide du Syncprotcam a réussi à payer la somme de 2 millions de FCFA pour rentrer en possession de son camion, le reste de la somme devant être remboursée en mensualités de 250 000 FCFA.

Mais faute de révision technique, la camion sera à nouveau immobilisé à Ngaoundéré. Cependant, un an plus tard, tous les camions camerounais de passage dans la localité de Moundou au Tchad sont saisis par la brigade en représailles au non respect par Idrissou Idrissou sehou de l’accord passé avec son partenaire tchadien.

3 camions sont donc actuellement immobilisés au Tchad pour cette raison et le Syncprotcam s’offusque du fait que le gouvernement camerounais ne soit pas prompt à réagir en faveur de ses concitoyens en difficulté à l’étranger.