Si ce délai ne sera pas tenu, il est cependant évident que les incursions et les exactions des membres présumés du groupe terroriste islamiste d’origine nigériane en territoire camerounais se produisent désormais de manière sporadique, sans conséquence tragique au sein de la population civile et des forces de défense camerounaises. A preuve, entre hier lundi 27 décembre et ce matin du mardi 28 décembre 2015, trois attentats suicides ont été enregistrés dans des localités différentes de la région de l’Extrême-Nord.
Mais, en dehors des blessés pas graves enregistrés au sein des villageois, aucune perte en vie humaine n’est à déplorer. Les trois morts enregistrés sont les kamikazes qui se sont fait sauter. Peut-on déjà conclure que, près de deux ans après le déclenchement de la guerre contre Boko Haram, les terroristes sont anéantis ? Midjiyawa Bakary, le gouvernement de l’Extrême-Nord, la seule région camerounaise qui subit les exactions des insurgés, répond par l’affirmative.
«Les actions combinées de la Force multinational mixte, de l’opération Alpha, de l’opération Émergence, et de nos forces de polices et de gendarmeries, sont à pied d’œuvre. Ils ont réduit à leur simple expression, les actes de Boko Haram» avait déclaré à la presse, le parton de la région de l’Extrême-Nord, en marge de la Conférence des gouverneurs tenue du 9 au 11 décembre 2015 à Yaoundé.
Toutefois, le gouvernement camerounais continue d'appeler les populations à plus de vigilance. Yaoundé pense aussi que le soutien qu’apportent les Comités de vigilances aux militaires, contribue à éradiquer progressivement Boko Haram.