Des femmes ont été obligées de suivre des éléments inconnus pour des raisons qui échappent pour l’instant à la compréhension. Ces citoyennes parmi lesquelles se trouvent des épouses au foyer, seraient injustement gardées quelque part contre leur volonté à des fins qu’on ne voit pas rassurantes jusqu’ici.
Le journaliste Michel Biem Tong dénonce : Ambazonia Defence Forces (ADF), la milice gouvernementale de Joël Émile Bamkoui a encore frappé. Trente (30) femmes enlevées à Big Babanki pour des histoires de taxe à payer ».
Dans un autre post, l’homme en exil ajoute que « l’Ambazonia Defence Forces, une milice de l’armée camerounaise, a revendiqué l’enlèvement de ces femmes à Big Babanki. Son ex-porte-parole Capo Daniel, s’est confié à l’agence de presse américaine Associated Press en attribuant l’enlèvement aux ADF. Ayaba Cho le patron de ADF collabore avec le colonel Émile Bamkoui, commandant de la sécurité militaire et le groupe d’affaires Mukete ».
En effet, les forces de défense de l'Ambazonie (FDA) en français et en anglais Ambazonia Defence Forces sont une organisation militaire qui lutte pour l'indépendance des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.
Elles prônent la Constitution de la République fédérale d'Ambazonie, république autoproclamée qui occupent les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Elle est officiellement créée par le Conseil de gouvernement de l'Ambazonie le 09 septembre 2017, le même jour que le groupe armé déclare une guerre d'indépendance.
Michel Biem Tong n’est pas le seul qui dénonce cet acte de séquestration dont sont victimes ces femmes. Les autorités vont-elle finalement agir pour mettre fin à cette mascarade ? Pour l’instant silence total.
Drogue et assassinat : une personne balance sur une opération insoupçonnée du colonel Bamkoui
Peu de temps après la découverte du corps sans vie du journaliste Martinez Zogo à Ebogo (quartier de Yaoundé), un autre cadavre a été trouvé. C’est celui de l’animateur radio Jean Jacques Ola Bébé trouvé mort dans des circonstances presque similaires que Zogo.
Jusqu’à ce jour, les vrais auteurs de cet énième crime odieux n’ont pas été trouvés. La femme de la victime est fermement convaincue que son très cher époux a été tué parce qu’il savait certaines choses que certaines personnes ne voulaient pas qu’il divulgue, surtout que Jean Jacques Ola Bébé était proche de Martinez Zogo.
Le journaliste en exil Michel Biem Tong a lui une tout autre théorie. Dans un post effectué sur les réseaux sociaux ces dernières heures, le Camerounais anciennement détenu à la prison de Yaoundé a évoqué le nom d’une grande autorité sécuritaire du pays.
Michel Biem Tong a écrit : « Dans l’assassinat du père Jean Jacques Ola Bébé, la piste du trafic de drogue et l’implication du colonel Bamkoui Émile doivent être prises au sérieux ».
Il a continué en ajoutant « que le "petit vieux" au crâne chauve, indic du colonel Bamkoui Émile, arrête de faire allusion à ma personne. Nous n’avons rien de commun ».
Michel Biem Tong est connu pour son aversion vis-à-vis du régime Biya et des personnes qui le constituent. Ce sont les mêmes qui l’ont fait emprisonner il y a plusieurs années. Par conséquent, il vomit aussi Jean-Pierre Amougou Belinga dans l’affaire Martinez Zogo.
« C’est bien fait pour vous, cela s’appelle fabriquer un monstre qui finit par se retourner contre soi-même. Vous payez des influenceurs pour défendre votre assassin de patron, et quand ces derniers franchissent la ligne rouge, vous jouez au Ponce Pilate. Vous n’avez encore rien vu », se réjouissait-il récemment lorsque le clan Amougou Belinga se plaignait des cyber activistes qui racontent tout et n’importe quoi sur le PDG de Vision 4.
Michel Biem Tong a une histoire poignante. En octobre 2018, peu après les élections présidentielles et deux (02) jours avant la proclamation des résultats, il est appelé et interpellé par le colonel Émile Joël Bamkoui. L’homme est accusé de collision avec les séparatistes anglophones du Cameroun.
Il se rend au rendez-vous le 23 octobre 2018 au ministère de la Défense en compagnie d'un membre de la Mandela Center à Yaoundé. Il se fait entendre par les services du Secrétariat d'État à la défense (SED) et est accusé d'avoir diffusé un enregistrement qui tend à unifier les différentes tendances du mouvement de sécession. Il est accusé d'apologie de terrorisme par un adjudant du service.
Il est incarcéré les 23 octobre 2018 puis transféré à la prison centrale de Kondengui. Passé en jugement le 05 décembre 2018, on lui interdira d'exercer la profession de journaliste au Cameroun. Une fois libéré, il s’exile au Burkina Faso le 16 mai 2019 et y poursuit son métier de journaliste. Il quitte le pays des hommes intègres le 24 novembre 2020 pour la Norvège où il s'établit comme réfugié.