• Les otages ont été libérés dans la région de l’Adamaoua
• C’était dans le cadre de l’opération Adano (Adamaoua-Nord)
• Cette opération vise à lutter contre le grand banditisme rural
« Nous avons enregistré dans la région 27 cas de prises d’otages avec 38 personnes maintenues en captivité. Trente personnes ont été libérées. Seulement 8 restent encore en captivité », a déclaré, à Canal 2, le colonel Jean Pierre Kagombe Keffienne, commandant de la légion de gendarmerie de l’Adamaoua. Selon cet officier, les prises d’otages se concentrent dans les départements du Faro-et-Déo, de la Vina (dont Ngaoundéré est le chef-lieu) et dans « une moindre mesure », le Mbéré.
La gendarmerie nationale annonce avoir libéré une trentaine d’otages au premier trimestre 2022 dans la région de l’Adamaoua, dans le cadre de l’opération Adano (Adamaoua-Nord). Cette opération vise à lutter contre le grand banditisme rural, particulièrement les prises d’otages avec demandes de rançon, les coupeurs de route, le vol de bétail et diverses formes de trafics illicites.
Ces libérations d’otages ont été rendues possibles en partie grâce à la collaboration des populations, apprend-on. « Grâce à elles, on a pu interpeller une dizaine de preneurs d’otages. On a saisi une dizaine d’armes de guerre et de chasse et beaucoup de munitions », a indiqué le colonel Kagombe Keffienne. Avec la saison sèche qui pointe à l’horizon, la gendarmerie entend renforcer ses opérations sur le terrain. Du matériel roulant a été remis aux brigades en vue de faciliter leur mobilité et leurs interventions. Les prises d’otages avec demandes de rançons sont récurrentes dans l’Adamaoua, mais les autorités sécuritaires assurent que le phénomène a régressé dans la région.
Les rapts visent généralement les éleveurs et les commerçants et sont menés par des hommes armés qui viennent parfois du Nord, du Tchad ou de la République centrafricaine (RCA). Selon un rapport de l’Association pour le développement socioculturel des Mbororos du Cameroun (Mboscuda), plus de 300 personnes ont été kidnappées dans cette partie du pays entre 2015 et 2018, entre un milliard et 2,1 milliards de FCFA de rançons ont été payées aux ravisseurs et une trentaine de personnes ont été tuées sur la même période.