Dans la nuit du 5 au 6 avril 1984, des coups de feu inhabituels retentissent à Yaoundé et perturbent le sommeil des populations.
Dans la journée du 6 avril, un message est lu sur les ondes de « radio Cameroun », limité à Yaoundé, -par un technicien courageux- attribué au mouvement « J’OSE », confirment les rumeurs sur un coup d’Etat.
Très vite, les forces restées loyales, reprennent le dessus. Le 07 avril Biya prend la parole et s’adresse à ses compatriotes : le second président de la République du Cameroun, en fonction depuis le 6 novembre 1982, vient d'échapper à un coup d’Etat fomentée selon ses proches par Ahmadou Ahidjo son prédécesseur.
À la suite de ces évènements, les mutins de la garde présidentielle sont exécutés.
Depuis la tentative du coup d’Etat de 1984, Paul Biya 83 ans dont bientôt 34 de pouvoir, qui a traversé plusieurs épreuves, tient toujours fermement la barre du navire Cameroun.
Il aura résisté en mars et avril 1991, aux opérations de désobéissance civile «villes mortes » et aux plus intrépides de ses opposants.
Depuis 1984, le chef d’Etat camerounais aura organisé 4 élections présidentielles. En 1992, il est déclaré vainqueur face à John Fru Ndi qui conteste sa réélection. Il remporte également l’élection présidentielle en 1997, en 2004 puis en 2011. En avril 2008, Paul Biya modifie la constitution pour s’éterniser au pouvoir.
Quelques temps avant, Paul Biya met sur pied l’opération « Epervier », officiellement pour assainir les mœurs dans la gestion des affaires publiques.
Très vite « Epervier » est transformé en outil de règlement de comptes et d’élimination de potentiels dauphins au chef de l’Etat.
Et, depuis lors plusieurs hautes personnalités sont emprisonnées, officiellement pour "détournement" de fonds publics.