Joint military force
Conformément à l’article 8 de l’accord de Cotonou de 2000 régissant les relations entre l’UE et les pays Afrique-Caraïbes et Pacifique (ACP), l’Union Européenne a pris l’engagement de venir en aide au Cameroun, engagé depuis plus d’un an dans la guerre contre la secte islamique Boko Haram.
Des assises de la première session ordinaire pour l’année 2015, du dialogue politique structuré entre le Cameroun et l’Union européenne, qui s’est tenu le lundi 19 octobre 2015, il ressort que l’Union européenne a décidé du déblocage de 900 millions d’euros, soit 589,5 milliards de FCFA pour la période allant de 2014 à 2016.
Selon le quotidien de l’Economie qui relaie cette information dans son édition N° 0918 du mardi 20 octobre 2015, c’est dans cette allocation en hausse de 150 millions d’euros, soit 98,2 milliards de FCFA, que vont être prélevés 50 millions d’euros, soit près de 33 milliards de FCFA pour le financement de la force multinationale mixte.
Les fonds qui viennent d’être mis à la disposition de la Force multinationale, chargée de combattre Boko Hram, décidée de commun accord par l’ensemble des Etats de la Ceeac en janvier dernier à Yaoundé, seront disponibles avant la fin de cette année, selon Françoise Collet, Ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun.
La rencontre d’hier entre le gouvernement camerounais et les pays de l’Union européenne représentés au Cameroun a également été l’occasion, selon le journal, de débattre des sujets préoccupants : L’avenir des relations ACP-UE après 2020, la contribution du 11e Fonds Européen de développement (FED) dans les programmes développement nationaux, ainsi que la difficulté de développement du secteur privé du fait de la fermeture du Centre pour le développement des entreprises (CDE).
Selon le communiqué officiel à l’issue des travaux, les procédures de décaissement du 11e FED qui s’élève à 282 millions d’Euros, soit 184 milliards de FCFA, vont être accélérées. L’Union européenne pour sa part, s’inquiète des initiatives liées à l’accélération de la croissance, à l’insécurité dans le golfe de Guinée, ainsi qu’à la question des migrants originaires d’Afrique subsaharienne.
