Trois cent trente-deux tonnes d’emballages plastiques non conformes ont été saisies en un an sur toute l’étendue du territoire camerounais, selon le ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable.
Cette annonce, précise la même source, a été faite jeudi à Yaoundé, par le ministre de l'Environnement, Pierre Hele, s'exprimant au cours d'une session du Conseil de cabinet qui est l'instance de coordination de l'action gouvernementale.
Au total, le coût des actions répressives menées sur le terrain pendant cette période est évalué à plus 620 millions FCFA.
En dépit de la prohibition de fabrication, d'importation et de commercialisation dans le pays des emballages non biodégradables en plastique à basse densité, inférieurs à 60 microns d'épaisseur, entrée en vigueur le 1er avril 2014, les services compétents de l'Environnement expliquent la résistance du phénomène par la porosité des frontières particulièrement avec le Nigeria.
De même, le gouvernement déplore les manœuvres de certains ‘'opérateurs économiques véreux'', à qui il avait été accordé une période de grâce d'un an mais dont les produits proposés sont en réalité ‘'des plastiques fragmentables et non biodégradables, tout aussi, sinon plus dangereux que les plastiques ordinaires".
Les pouvoirs publics indiquent pourtant avoir pris des dispositions incitatives à leur endroit, consistant notamment en la prorogation de la période de grâce accordée pour l'écoulement des stocks disponibles, l'annulation ou la diminution des amendes infligées à certaines entreprises ainsi que des dérogations spéciales pour la production et l'usage de certains types de plastiques.