Le chef de l’Etat, chef des armées préside la cérémonie ce vendredi au Quartier général. Faste et solennité seront au rendez-vous ce jour à la mythique cour d’honneur du Quartier général à Yaoundé, à l’occasion de la cérémonie de triomphe des 33e et 34e promotions de l’Ecole militaire interarmées (EMIA). La cérémonie s’annonce d’autant plus grandiose qu’elle sera présidée par le président de la République, chef des armées, Paul Biya. En présence des grands corps de l’Etat, des membres du corps diplomatique, de nombreux invités, des parents et amis des promus.
Ce sont au total 263 jeunes Camerounais frais émoulus de l’académie militaire de Ngoa-Ekelle qui vont recevoir leurs épaulettes d’officiers et s’imprégner des attentes du chef de l’Etat « garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la permanence et de la continuité de l’Etat » qui s’adressera aux héros du jour. La 33e promotion de l’Emia, forte de 140 élèves- officiers dont 21 de sexe féminin et 8 étrangers, a été baptisée « Lieutenant Youssouf Mahamat Bahar ». Ce jeune officier du Bataillon d’intervention rapide (BIR) est mort sur le champ d’honneur le 20 mars 2011, au cours d’un affrontement avec des pirates dans la péninsule de Bakassi. Particulièrement courageux, il est allé au-devant des combats, bien que touché par une balle, permettant ainsi à ses camarades d’armes de pourchasser les pirates et de tous les neutraliser.
Quant à la 34e promotion de l’Emia, elle a reçu pour nom de baptême « 50e anniversaire de la Réunification ». Elle comprend 138 élèves-officiers dont 16 de sexe féminin et 6 étrangers. Le choix de ces noms de baptême relevant du chef de l’Etat, on peut penser qu’il saisira l’occasion de la cérémonie de ce jour pour réaffirmer sa vision des forces de défense et leurs missions par rapport à la vie de la nation. Le discours du chef de l’Etat est d’autant plus attendu que le triomphe des 33e et 34e promotions de l’EMIA intervient dans un contexte particulier. En effet, depuis près d’un an, nos forces de défense sont engagées dans un combat juste : la protection de l’intégrité du territoire national contre les assauts de la secte terroriste Boko Haram. Un combat qu’elles mènent avec courage, pugnacité et honneur, y compris au prix du sacrifice suprême.
Le soutien indéfectible de la nation n’ayant jamais fait défaut aux forces de défense, depuis le début de cette guerre, le président de la République pourrait saluer une fois de plus cet acte de patriotisme de ses compatriotes et rappeler l’importance du concept de défense populaire, pour la préservation de la paix et de la stabilité. S’agissant des exigences de paix et de stabilité, il convient de se rappeler ces propos du président Paul Biya qui écrivait dans la préface du coffret publié à l’occasion du cinquantenaire des forces de défense que «L’armée camerounaise n’a rien de comparable à une machine de guerre avide de conquêtes. Elle est tout simplement un instrument au service de la paix ». Et d’ajouter : « La nation toute entière est d’ailleurs appelée, en cas de péril grave, à lui prêter main forte pour la défense de ses intérêts vitaux ».
