Selon la Fondation camerounaise du cœur les statistiques relatives à l’hypertension artérielle sont inquiétantes. Au Cameroun, 35 % de la population adulte souffrent d’hypertension artérielle. Cette maladie et ses complications causent 17 000 décès par an.
Et les accidents cardiovasculaires (AVC) sont favorisés entre autres par le fait que 60 % de la population féminine est touchée par l’obésité, 80 % de la population adulte consomme abusivement de l’alcool, 10 % souffrent du diabète et 20 % de Camerounais ont un taux de cholestérol trop élevé… D’où l’explosion du taux de mort-subite dont la plupart des cas survient à domicile.
L’éclampsie (hypertension de la grossesse) est devenue la troisième cause de mortalité chez les femmes enceintes dans le pays.
Selon les spécialistes, l'hypertension artérielle est le plus souvent asymptomatique. Elle évolue sans bruit et sans signes particuliers excepté ceux qui annoncent déjà une complication. Compte-tenu du danger que représente cette affection, on parle d’elle comme du « tueur silencieux ».
Le seul moyen de diagnostiquer une hypertension est donc de mesurer la pression artérielle. Les symptômes non-spécifiques sont déjà, le plus souvent, le témoignage d'une souffrance de certains organes cibles.
Les plus fréquents sont la fatigue, les céphalées, les saignements de nez et des bourdonnements d'oreille. Il peut aussi exister des palpitations, une gêne thoracique ou des troubles de l'équilibre.