42 ans de malheur: la dernière humiliation qui va faire mal à Paul Biya

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Thu, 6 Feb 2025 Source: www.camerounweb.com

Dans une déclaration sans équivoque, Mamadou Mota, vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), a livré une analyse cinglante de la situation politique et socio-économique du Cameroun sous le régime de Paul Biya. Selon lui, le régime est à l’agonie, et les Camerounais endurent depuis 42 ans un « pain quotidien de malheur ».

« Aujourd’hui, il ne fait plus l’ombre d’aucun doute. Le régime Biya est à l’agonie », affirme Mamadou Mota. Il compare le régime à l’apogée de l’Empire romain, qui a dominé le monde avant de s’effondrer. Pour Mota, le régime Biya, autrefois puissant et redouté, est désormais en pleine déliquescence. Il dénonce une tentative désespérée de maintenir l’illusion du pouvoir, notamment à travers l’envoi d’un « émissaire maladroit », un ministre chargé de rassembler des « rejetés de la société » pour simuler un appel à candidature. Une manœuvre qu’il qualifie de « funeste » et de « puérile ».

Mamadou Mota dresse un tableau sombre des réalisations du régime Biya, qu’il résume en une phrase : « Le régime n’a rien offert en 42 ans comme bonheur. » Selon lui, le peuple camerounais a surtout connu le malheur, qu’il ressent « dans son corps » depuis des décennies. Parmi les maux qu’il énumère :

Le manque d’infrastructures routières, qui cause des accidents mortels.

La faim, qui tue des milliers d’enfants et humilie les adultes dans un pays pourtant riche en ressources naturelles.

L’angoisse du lendemain, face à l’incertitude généralisée.

Le chômage massif des jeunes diplômés, laissés sans perspective d’avenir.

Un système de santé défaillant, responsable de morts précoces et évitables.

L’incompétence de l’administration publique, où « l’anormal triomphe ».

La transformation du Ministère du Commerce en commerçant détaillant, symbole d’un État dévoyé.

« Le bonheur, on le souhaite, on ne l’expérimente pas », lance-t-il avec amertume. « Personne ne sait vraiment de quoi il s’agit, mais sous Biya, le malheur a été le pain quotidien des Camerounais. »

Mota ne mâche pas ses mots lorsqu’il évoque le rôle du Ministère de l’Administration territoriale (MINAT). Il accuse ce dernier de s’agiter « maladroitement » avec des mesures impopulaires et des figures politiques sans envergure, connues uniquement de lui. « Que le peuple ne soit pas distrait par ces gymnastiques puériles dignes des cirques », prévient-il. Pour lui, le vrai travail du MINAT devrait être de « rechercher son collaborateur pris en otage » et d’apporter des solutions concrètes aux crises qui secouent le pays.

Il cite notamment l’exemple de Yagoua, une région encore sous le choc des inondations, où les fonds destinés aux populations sinistrées ont été détournés pour organiser des réunions de chefs traditionnels à Yaoundé. « Un chef, c’est un homme digne », rappelle-t-il, dénonçant une gestion indigne des ressources publiques.

Mamadou Mota conclut son analyse par un appel à la prise de conscience. Pour lui, il est temps que les Camerounais réalisent l’ampleur de l’échec du régime Biya et se mobilisent pour exiger un changement. « Le vrai travail, c’est d’apporter des solutions aux crises et aux catastrophes », insiste-t-il. « Le peuple mérite mieux que ce cirque. »

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