Après avoir été reçu par le président du Tribunal Criminel Spécial (TCS) qui a fait appel à ses services, Me Siméon Wachou s'est penché sur l'affaire des 44 milliards volatilisés des caisses de l'Etat camerounais.
Grace à des techniques d'investigation assez simple, les vraies personnes qui sont dans l'ombre et tirent les ficelles dans le cadre de ces détournements peuvent être démasqués, arrêtés et le fléau efficacement combattu au Cameroun.
Dans une tribune, il explique comment cela peut se faire grâce aux sciences et techniques criminelles.
"Près de 44 milliards de francs volatilisés en 2021 au préjudice de l'État du Cameroun selon le dernier rapport de la Commission Nationale Anti-corruption. Ce montant pour l'Expert Criminel peut même être revu largement à la hausse si l'on rend compte des informations et renseignements glanés dans des circuits financiers locaux et internationaux non visés par le travail de la CONAC.
Lutter efficacement contre la corruption dans notre pays implique de restructurer la stratégie y relative. Il y a fort à miser sur une approche faisant une part belle à l'intelligence que sur une approche d' actions à posteriori. Il faut valoriser les Sciences et techniques criminelles dans la lutte contre la corruption et le détournement des biens publics non seulement en milieu Judiciaire mais aussi en dehors. Les structures dédiées à la lutte contre la criminalité économique et financière doivent être soutenues avec l'expertise Criminelle économique et financière.
Il ne serait pas superflu pour l'État du Cameroun de consacrer la Cameroon Bureau of Investigation ( CBI) en matière d'investigations économiques et financières ainsi qu'en matière d'investigations judiciaires afin de susciter à titre préventif et curatif un traitement profond des dossiers" .