Le ministère de l’Enseignement supérieur a indiqué vendredi qu’environ 450.000 étudiants sont attendus dans les universités et institutions publiques et privées au Cameroun au cours de l’année académique 2015/2015 dont le coup d’envoi est prévu le 12 octobre prochain.
Ce nombre connaît une hausse d'environ 50 000 étudiants par rapport à l'année académique écoulée, ce qui pose notamment le problème de prise en charge, tant il est vrai que les infrastructures ne suivent pas toujours.
Le problème est d'autant plus préoccupant qu'à l'instar de l'enseignement primaire et secondaire où l'on a dénombré 161 établissements scolaires clandestins au mois d'août dernier, le phénomène s'est également emparé de l'enseignement supérieur, « bien qu'à des degrés moindres », souligne-t-on.
De cinq instituts supérieurs privés au début des années 1990, le Cameroun en compte plus de 110 actuellement selon le ministère de l'Enseignement supérieur, ce qui nécessite un contrôle accru quant à la qualité de la formation dispensée.
D'après des témoignages concordants, « plusieurs de ces instituts disent souvent avoir reçu la tutelle académique d'une université d'Etat ou d'une université étrangère de renom, alors qu'il s'agit juste d'une stratégie pour appâter les gens ».
Une stratégie qui semble marcher, puisqu'on promet une insertion professionnelle « garantie » aux apprenants qui peuvent débourser jusqu'à 600 000 francs CFA pour se payer une année de formation contrairement aux universités d'Etat dont les droits universitaires sont fixés à 50 000 francs l'an.
Au sortir du conseil de cabinet de septembre jeudi, le ministre de l'Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo a déclaré que « le ministère va renforcer le contrôle afin de débusquer des institutions illégales ».