Les comités de vigilance sont de plus en plus efficaces. La preuve, cinq attentats-suicides se sont déroulés entre le 10 et le 13 mars 2016, dans l’Extrême-Nord, sans causer de victimes en dehors des kamikazes eux-mêmes. Les faits sont rapportés par le bihebdomadaire l’Œil du Sahel en kiosque ce lundi 14 Mars 2016.
« Un double attentat a été perpétré dans la matinée du 13 mars 2016 dans la localité de Tolkomari, dans le Mayo-Sava. Selon des sources locales, les kamikazes - une femme et une jeune fille - se sont introduites à Tolkomari aux environs de 6h du matin. Mais ils ont été vite repérées par un membre du comité de vigilance local, Massabak Adji, qui a aussitôt sonné l’alerte dans le village.
Aussitôt, c’était la débandade, les populations cherchant à se mettre à l’abri pendant que d’autres membres du comité de vigilance, accourus sur les lieux, ont commencé à harceler les kamikazes (…) Au finish, épuisées, les kamikazes se sont dirigés vers deux maisons appartenant à Madi Gali et Mechebé et où elles se sont fait exploser ». Les deux kamikazes sont décédées sans faire de victimes.
« Le 12 mars 2016, un berger du nom de Bahama et ses 300 têtes de bœuf étaient enlevés par des membres de Boko Haram dans cette localité. Aussi, à Houmaka, le 11 mars 2016, deux kamikazes se sont fait exploser à l’entrée de
cette localité, ne causant la mort de personne. Dans la journée du 11 mars 2016, un camion militaire ayant à son bord des éléments du poste militaire de Gouzda- Vreket, dans le Mayo-Moskota, a sauté sur une mine entre Gouzda-Vreket et Moskota sans faire de victimes».
Le 10 mars 2016, c’est à Achigachia qu’un kamikaze, refoulé vers le Nigeria par les membres du comité de vigilance, s’est fait exploser dans la rivière qui sépare les deux pays ». Là encore, pas de perte en vie humaine.