Fuyant l'attaque, les populations ont quitté leur localité située dans le département du Logone-et-Chari pour se réfugier dans les villages environnants
Cinq civils camerounais ont été tués par le groupe armé Boko Haram dans une localité de l'Extrême-Nord du Cameroun, frontalière du Nigéria, a-t-on appris lundi de source militaire.
Situé dans le département du Logone-et-Chari, leur village a également été "complètement incendié" à l'occasion de cette attaque remontant au weekend dernier, selon la même source.
Il s'agit d'une "trentaine de combattants de Boko Haram qui ont lancé cet assaut sur le village Ndobou Niba", a indiqué le Capitaine Souworé Elkana, commandant de la gendarmerie camerounaise dans le département du Logon-et-Chari. Sitôt le village incendié, les combattants se sont repliés vers le Nigeria, d'où ils étaient venus, poursuit l'officier camerounais.
La crainte perdure à l'Extrême-Nord du Cameroun. Fuyant l'attaque, les populations ont quitté la localité pour se réfugier dans les villages environnants. "Malgré la présence des forces camerounaise qui sont venues après l’attaque, nous avons peur de retourner chez nous car les combattants ont promis d'y venir et de nous tuer tous", s'est plaint Habib Baka, un des rescapés.
Frontalier du Nigéria, le département du Logon-et-Chari reçoit régulièrement des visites d’islamistes de Boko Haram. Les incursions se font généralement à partir du Nigéria, le pays qui a vu naître ce groupuscule en 2002.
Le Nigéria est partie prenante, aujourd'hui, dans une coalition régionale contre Boko Haram regroupant, depuis un peu plus d'une année, les autres pays du Bassin du Lac Tchad; le Cameroun, le Niger et le Tchad. Ces armées ont infligé, depuis, de lourdes pertes au groupe terroriste, qui continue toutefois à opérer via incursions dans des villages ou attaques suicides.