50 ans de chaos: le vrai bilan de Paul Biya publié

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Sun, 29 Jun 2025 Source: www.camerounweb.com

Cameroun : Moustapha Ngouana dresse un bilan sévère de la gestion du RDPC

L'opposant politique livre une critique acerbe du parti au pouvoir, pointant du doigt les retards chroniques dans la réalisation des grands projets nationaux.

Invité de l'émission Droit de Réponse sur Équinoxe TV, Moustapha Ngouana n'a pas mâché ses mots concernant la gestion du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Dans une charge virulente, l'opposant a dressé un bilan qu'il juge accablant des capacités organisationnelles du parti au pouvoir.

Pour étayer sa critique, Moustapha Ngouana a pris l'exemple concret de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) organisée par le Cameroun. "Nous avons organisé une CAN en 2021. Nous sommes en 2025, et tous les stades ne sont toujours pas terminés", a-t-il déclaré, soulignant l'incapacité du gouvernement à finaliser les infrastructures sportives plusieurs années après l'événement.

L'opposant a également évoqué les célébrations du cinquantenaire de la Réunification du Cameroun, initialement prévues en 2011 mais finalement organisées en 2014. "On a eu 50 ans pour préparer la Réunification. Elle devait avoir lieu en 2011, mais elle s'est finalement tenue en 2014", a-t-il rappelé. Pour Ngouana, cet exemple illustre parfaitement les dysfonctionnements chroniques : "Cela montre que même avec 50 ans pour organiser un événement, ils en sont incapables."

Ces exemples concrets amènent Moustapha Ngouana à une conclusion radicale : "Aujourd'hui, on n'a plus rien à attendre du RDPC." Cette déclaration témoigne de la perte totale de confiance de l'opposant envers le parti dirigé par Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quatre décennies.

L'homme politique va plus loin en s'attaquant aux méthodes de gouvernance qu'il attribue au RDPC. "Il ne faut donc pas croire que des gens qui fonctionnent principalement par la violence et la corruption puissent apporter des solutions aux problèmes qui touchent les Camerounais", a-t-il affirmé, portant ainsi une accusation grave contre les pratiques du parti au pouvoir.

Ces déclarations interviennent dans un contexte politique particulièrement tendu au Cameroun, à quelques mois de l'élection présidentielle prévue en octobre 2025. Plusieurs figures de l'opposition et même d'anciens membres du gouvernement multiplient les critiques contre la gestion du pays.

Les exemples choisis par Moustapha Ngouana touchent à des aspects symboliques et visibles de l'action gouvernementale : les infrastructures sportives et les célébrations nationales. Ces domaines, censés refléter la capacité d'un État à mobiliser ses ressources et à honorer ses engagements, deviennent ainsi des arguments politiques dans le débat public.

Des infrastructures inachevées, symbole d'une gouvernance défaillante

Le cas des stades de la CAN 2021 (devenue CAN 2022 en raison de la pandémie de Covid-19) illustre un phénomène récurrent au Cameroun : les grands projets d'infrastructure qui s'éternisent bien au-delà des échéances annoncées. Quatre ans après la tenue de la compétition, certaines installations restent effectivement incomplètes, alimentant les critiques sur l'efficacité de la gestion publique.

Source: www.camerounweb.com