Ce jeudi 06 novembre 2025, Paul Biya prête serment pour un nouveau mandat à la tête du Cameroun, le 8è mandat comme président. De mémoire des Camerounais, l'on se souvient que le président Biya a pris le pouvoir un 06 novembre 1982.
Le 06 novembre est donc un signe porte bonheur pour Paul Biya et ses soutiens. Le 06 novembre, pour d'autres camerounais, c'est la date qui a vu un tyran prendre le pouvoir dans un pays paisible et qui se développait tranquillement.
Ce jour qui marque l’accession à la magistrature suprême du président Paul Biya revient à plusieurs reprises dans son parcours de chef d’Etat, tel un signe des temps.
Hasard de calendrier, coïncidence heureuse ou calcul savamment posé ? Le 6 novembre est une date qui, d’une façon ou d’une autre, marquera les esprits au Cameroun et même ailleurs, pour ceux qui sont attentifs à la vie politique du pays de Paul Biya. Qu’on l’aime ou pas, qu’on le soutienne ou pas, savoir que le président de la République, qui entame de 6 novembre 2025 prêtera serment pour la 3e fois le même jour (6 novembre 1982, 6 novembre 2018, 6 novembre 2025), ne saurait passer inaperçu.
En effet, la prestation de serment du président élu Paul Biya se déroule ce jour, 6 novembre 2025 au palais de l’Assemblée nationale. Le président élu au terme de l’élection tenue le 12 octobre dernier, sera alors dans les délais impartis par le Code électoral qui, en son article 140, impose un délai de 15 jours après la proclamation officielle des résultats (27 octobre 2025), pour l’organisation de ce cérémonial d’investiture. Mais au-delà de l’aspect réglementaire, c’est la symbolique autour de la date du 6 novembre qui captive. Ce huitième mandat va donc commencer, comme le premier et le septième, le même jour.
Nul doute alors, que l’inauguration de ce septennat, qui revêt un caractère spécial en raison de cette coïncidence de calendrier, mais aussi du contexte (tensions post-électorales qui tendent à diviser, ralentir le pays), offre au grand défenseur de l’unité nationale, au chantre de la paix une belle occasion de réitérer le message du dialogue et de l’unité, pour poursuivre le chemin déjà jalonné de victoires dans ce sens. L’emblématique « Affaire Bakassi », ce différend frontalier qui a opposé le Cameroun à son voisin nigérian, a incontestablement été pour le chef de l’Etat camerounais une opportunité de faire triompher aux yeux du monde, cette idée d’indivisibilité du territoire national sans en arriver à un conflit armé. La gestion de la tentative d’invasion de la secte islamiste Boko Haram, en permettant au Cameroun de garder intact son territoire, les velléités sécessionnistes dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest qui restent contenues, sont d’autres exemples.
Avec Cameroon Tribune