Le général de division Ahmed Naser al-Raisi, a eu un entretien de plus de 60 minutes avec le SGPR, Ferdinand Ngoh Ngoh. Le quotidien d’Etat Cameroon Tribune dévoile le contenu de cette rencontre.
Dans un entretien à lui accordé, au nom du chef de l'Etat, par le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh, le président de cette organisation intergouvernementale, le général de division Ahmed Naser al-Raisi, a exprimé sa reconnaissance au chef de l'Etat camerounais pour son soutien et son engagement pour la lutte contre les crimes organisés.
Yaoundé était la dernière étape de la tournée africaine du président de l'Organisation internationale de Police criminelle (Oipc) plus connue sous le nom d'Interpol. Après le Zimbabwe, le Kenya et la Côte d’Ivoire, le général de division émirati Ahmed Naser al-Raisi était au Cameroun les jeudi et vendredi derniers pour une visite de travail. Après une séance de travail au siège du bureau régional pour l’Afrique centrale à Yaoundé et une concertation avec le Délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), le patron de l’Oipc (à ne pas confondre avec l'organisation internationale de la protection civile) a été reçu en audience vendredi après-midi, au nom du chef de l’Etat, par le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République.
Pendant plus de soixante minutes, le patron d’Interpol et Ferdinand Ngoh Ngoh ont, derrière les portes closes, passé en revue la coopération entre cet organisme et le Cameroun. L'hôte du Cameroun était accompagné au Palais de l'Unité par le Dgsn, Martin Mbarga Nguele.
Au sortir de l'entretien avec le Sgpr, le président d'Interpol a exprimé sa satisfaction pour les échanges fructueux qu’il a eus avec le représentant du chef de l’Etat. Le général de division Ahmed Naser al-Raisi a surtout exprimé sa gratitude au président de la République pour avoir accepté d’abriter sur le sol camerounais le siège du bureau régional d’Interpol pour l’Afrique centrale. Cet acte démontre, selon lui, l’engagement et le soutien du dirigeant camerounais au combat contre les crimes organisés dans la sous-région.
Le Cameroun, poursuit-il, est un maillon-clé dans le dispositif d’Interpol pour asseoir un environnement sûr dans le monde. Divers autres sujets ont été au menu de cet entretien, notamment la question de la répartition des postes au sein de l’Oipc.
Cette visite intervient dans un contexte où la criminalité transfrontalière, le terrorisme, la cybercriminalité et le trafic de stupéfiants se présentent comme les nouvelles formes de défis sécuritaires pour tous les Etats du monde. Avec 195 pays membres, Interpol a pour mission de permettre aux polices du monde entier de travailler ensemble pour prévenir et combattre la criminalité. Outre le Secrétariat général basé à Lyon en France, l’Oipc dispose de six bureaux régionaux (en Argentine, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, à El Salvador, au Kenya et au Zimbabwe), d’un bureau de liaison en Autriche et de trois bureaux de représentation auprès des Nations Unies à New York, de l’Union africaine à Addis Ababa, et de l’Union européenne à Bruxelles.
Le Complexe mondial pour l’innovation installé à Singapour assure le rayonnement mondial de l’organisation et renforce son expertise dans le domaine de la lutte contre la cybercriminalité. L’actuel président d’Interpol, ancien inspecteur général au ministère de l’Intérieur des Émirats arabes unis, a été élu lors de la 89ème Assemblée générale à Istanbul, en novembre 2021, et son mandat court jusqu’en 2025.