Une chaîne de télévision camerounaise a récemment fait un reportage relatant la présence au Rwanda de 400 camerounais allés suivre une formation d'Avocat.
Des centaines d'autres sont en formation au Nigeria, tandis plus de 300 autres ayant suivi les mêmes parcours à l'étranger ont déposé leurs dossiers d'inscription au barreau du Cameroun.
Cette constatation est la preuve que le Cameroun est un pays en dysfonctionnement total.
En effet, il existe bien une loi celle du 19 décembre 1990 portant organisation de la profession d'Avocat au Cameroun qui prévoit que l'examen d'entrée en stage doit être organisé chaque année.
Mais depuis pratiquement 09 ans cet examen n'a plus été organisé par le ministère de la justice. Résultats des courses des milliers de jeunes camerounais vont se former dans les écoles d'Avocats à l'étranger, d'autres dizaines de milliers sortis de nos facultés de droit des universités attendent de passer cet examen, qui malheureusement ne pourra pas tous les absorber.
Dès lors il se pose une véritable problématique à résoudre : celle de la résorption de ces milliers de diplômés de l'enseignement supérieur en chômage, sous- emplois et sans véritable perspective d'emplois fiables.
C'est pourquoi dès 2025, je lancerai un vaste programme d'insertion professionnelle des diplômés de l'enseignement supérieur actuellement en chômage, sous- emploi, ou qui seront à la recherche de l'emploi.
À cet effet, il sera procédé ainsi :
1- La restructuration de l'ENAM et sa transformation en une vingtaine d' écoles de formation des cadres supérieurs des secteurs public et privés
Chacune de ces écoles accueillera pour 02 ans, 300 élèves qui recevront des formations pointues dans des domaines variés, leur permettant d'exercer comme haut cadre dans le public ou dans le privé.
Ce sera donc 6000 diplômés de l'enseignement supérieur formés et reconvertis professionnellement.
L'âge d'entrée dans ces écoles ira jusqu'à 45 ans pour tenir compte de tous ces chômeurs de longue durée à cause de la défaillance de la gouvernance actuelle.
2- À la fin de la formation dans ces écoles, ceux qui accepteront de s'installer à leur propre compte bénéficieront des cautions de l'Etat auprès des banques, lesquelles leur permettront de lever des financements.
Ou alors l'Etat lancera un emprunt obligataire de 300 milliards pour les financer directement sous forme de prêts.
Les entreprises privées existantes qui recruteront ces cadres de haut niveau bénéficieront des réductions d'impôts et autres garanties de l'Etat, la priorité dans l'octroi des commandes ou marchés publics.
3- Ceux qui voudront travailler pour l'Etat seront recrutés comme fonctionnaires de catégorie A ou comme cadres dans les entreprises et établissements publics.
Christian Ntimbane Bomo
Société Civile des RECONCILIATEURS
Candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2025.