« Ils ont tué tellement de gens. J’ai peut-être vu 100 personnes tuées à un moment à Baga. J’ai couru dans la brousse. Alors que nous courions, ils mitraillaient et tuaient« , décrit un quinquagénaire non-identifié à l’afp après le massacre de Baga au Nigeria, les terroristes tuaient les enfants et éventraient les femmes enceintes.
Comme explication à cette monstruosité des terroristes âgés pour la plupart entre 15 et 28 ans, au-delà de l’endoctrinement, il y a la prise excessive de drogue.
En Aout dernier, la douane camerounaise a saisi dans la localité de Taifara région de l’Extrême-nord, une importante cargaison de drogues destinées à alimenter des membres de la secte terroriste Boko Haram, il s’agissait selon l’ APA citant une source sécuritaire d’une cargaison de 600 000 comprimés de Tramadol à destination du Nigeria « pour les besoins de la cause de Boko Haram », a indiqué la source.
Selon les chiffres du gouvernement camerounais cités par le ministre de la communication, pour les huit premiers mois de l’année 2017 en cours, l’on enregistre déjà 4190 accidents pour 784 morts, nous sommes à trois mois des fêtes de fin d’année marquées par l’augmentation du trafic. Si l’on s’en tient aux statistiques de l’année 2016 rendus publiques lors des travaux de la 21e assemblée du Conseil national de la route (Conaroute), le Cameroun a enregistré les chiffres de 3.088 accidents pour 1.102 morts en 2016,ce chiffre qui pourtant était en baisse entre 2011 avec 1139 personnes tuées , il est passé à 877 entre 2012 et 2013 et à 790 en 2014 .
Selon les chiffres de la gendarmerie nationale dévoilés par le colonel Tchinda, la plupart des accidents de circulations ont lieu entre 16h et 20 h, les conducteurs d’engins gros et les Benskineurs(conducteurs de motos taxis ) étant les plus impliqués. 19H-20H pour les conducteurs de moto correspondent aux heures de pointes ‘’intenses activités’’.
Ayant trainé toute la journée sous le soleil, la plupart de ses chauffeurs se retournent vers le Tramadol, dérivée de l’opium, véritable drogue qui non seulement leur donne le sentiment d’être le roi de la route, mais provoque des troubles du sommeil, désorientation, etc… ‘’Son emballage comporte la photo d’un éléphant symbole de la force’’. L’usage de ce cette drogue qui coute 300 FCFA pourrait expliquer que certains conducteurs de moto dorment en conduisant, d’autres se livrent à des dépassements sans contrôle, ‘’on a vu certains conducteurs de moto se faire écraser sur les rails.’’ Explique éberlué un étudiant.
‘’ Ce produit est interdit de vente par les autorités, mais partout, ça se vend à 300 FCFA le comprimé, c’est la nourriture des motos taximen, des chauffeurs des engins lourds et gros porteurs’’ explique un taximen de la ville de Douala.
Dans les agences de transport les dispositions ont été prises, deux voyages par jours et par chauffeurs sur les lignes douala-Yaoundé, Douala-Bafoussam et Yaoundé-Bafoussam.’’ Il m’arrive souvent d’entrer carrément en brousse avant de ressortir face à un grumier ou camion venu sans contrôle en troisième position’’ explique un chauffeur de l’agence General Voyage, avant de préciser’ ’ce sont des gars qui ne dorment pas, la nuit ils sont chez les maitresses qu’ils ont le long des trajets, leur sommeil c’est au volant’’ .
3/4 des accidents sur nos axes routiers impliquent les camions, généralement autobus-camion. Les conducteurs de camions sont réputés êtres des gros consommateurs de tramadol qu’ils mélangent à chaque prises avec le Café, ’si non comment expliquer le comportement aussi irresponsable et parfois plein de méchanceté de ses derniers sur nos axes routiers ?’’S’interroge un usager.
En 2013, le journaliste Peter Kum dans un article publié sur Cameroon-Info alertait sur les dangers de cette substance qui s’arrachait sur le marché dans le septentrion au prix de 75 FCFA, une enquête réalisée sur le terrain va révéler que les consommateurs se recrutent dans toutes les couches de la société; les responsables et les voyous, les dames comme les hommes, les jeunes et les vieux, avec pour conséquence les accidents de circulation, des agressions, des viols, des prises d’otage et toute autre forme de criminalité .
A Douala, tous les vendeurs ambulants de médicaments en vendent, ce médicament proche de la morphine est livré selon certains vendeurs de médicaments par des délégués médicaux véreux. D’où l’urgence d’une grande sensibilisation sur les dangers de sa consommation.