• Le 8 mars n'a pas été célébré au Cameroun avec faste cette année
• Plusieurs cérémonies traditionnelles ont été annulées
• L'un des faits ayant marqué cette journée est une séance de distributions de préservatifs
A Mokolo, dans la région de l'extrême nord du Cameroun, des femmes ont reçu lors d'une cérémonie dite solennelle de commémoration du 8 mars, journée internationale des droits de la femmes, des préservatifs.
Ce don a été fait par Mme Yao Aïssatou la Directrice Générale de la Société Nationale d'Investissement du Cameroun (SNI).
Même si ce don a amusé certaines femmes, d'autres se disent scandalisées par ce geste qui, pour elle, est une insulte envers la gente féminine, à un moment où cette dernière a des problèmes graves d'ailleurs occultés par les autorités.
"La mère, c'est le don du chef de l'état ? Donc pendant qu'on souffre vous les gens de Yaoundé nous demandez d'oublier nos problèmes en pinant ?", aurait demandé une femme à l'endroit de la directrice Yao Aissatou.
Plusieurs autres activités ont été organisées dans le cadre de la journée du 8 mars, mais sait-on vraiment le sens donné à cette journée?
L’origine de cette journée s’ancre dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe et le monde occidental, au début du XXe siècle.
La création d’une « Journée internationale des femmes » est proposée pour la première fois en 1910, lors de la conférence internationale des femmes socialistes, par Clara Zetkin, et s’inscrit alors dans une perspective révolutionnaire.
La date n’est tout d’abord pas fixée, et ce n’est qu’à partir de 1917, avec la grève des ouvrières de Saint Pétersbourg, que la tradition du 8 mars se met en place. Après 1945, la Journée internationale des femmes devient une tradition dans le monde entier.