8 mars : quand Sodome et Gomorrhe arborent le pagne

C’est une journée de manifestations à travers le monde

Thu, 10 Mar 2022 Source: Le Messager N°5971

Au lendemain de la célébration de la 37ème édition de la journée consacrée aux droits de la femme, des vidéos obscènes inondent les réseaux sociaux.

La mention « déconseillée aux moins de 18 ans «devrait figurer sur ses vidéos obscènes qui font le tour des réseaux sociaux depuis hier mercredi 9 mars 2022. Vidéos qui présentent des femmes vêtues en pagne de la célébration et s’adonnant fièrement à des pratiques dignes de films érotiques.

Sur leurs tables, des bassines de bières, des bouteilles de whisky ou des liqueurs. A leurs pieds, des hommes torses nus qui protègent leurs parties intimes avec une serviette et s’offrant en spectacle à travers des coups de hanche au rythme d’une musique bruyante.

Ces derniers auraient pour objectif de faire passer du bon temps aux femmes qui ne semblent pas marquer leur refus face à ces actes qui les égayent plutôt. Confondant ainsi la chambre à coucher aux canapés ou autre endroit réservé à l’intimité, ces personnes en action, se font prendre en photo à visage découvert sous les applaudissements et les encouragements d’une foule de spectateurs.

Ces courtes vidéos de 10 à 15 secondes ont été prises, apprend-on, dans un night-club à Douala du côté de Bonamoussadi. Heurtées et outrées par ces scènes, l’on se serait questionner sur le véritable sens à donner à cette journée consacrée à 1a femme.

Comportements déviants

Comme l’indique le thème de cette édition, « égalité entre femmes-hommes pour un avenir durable », la Journée internationale des droits de la femme rime-t-elle à 1a débauche ou à des scènes obscènes telles que publiées sur les réseaux sociaux ?

Ou alors cette égalité tant proclamée et revendiquée s’obtiendra-t-elle par des comportements déviants ? Tous ces questionnements devront non seulement pousser la jeune fille et la femme à se valoriser davantage avant de revendiquer 1a parité et 1a place de la gent masculine dans les institutions administratives, politiques, sociales et familiales.

Officialisée par les Nations Unies en 1977, la Journée internationale des Femmes trouve son origine dans les luttes des ouvrières et suffragettes du début du XXe siècle, pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote.

C’est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de faire un bilan sur la situation des femmes. Traditionnellement les groupes et associations de militantes préparent des manifestations, pour fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications, afin d’améliorer la situation des femmes.

En Afrique, la femme est encore considérée comme une servante. C’est elle qui se lève aussi tôt, s’adonne à des tâches ménagères pendant que son époux ronfle sur son lit. Elle doit s’occuper des enfants, les accompagner à l’école.

Source: Le Messager N°5971