81 enseignants distingués dans l'ordre des Palmes académiques

La 22e édition de la Journée mondiale des Enseignants avait une saveur particulière lundi à Douala. Pour la première fois, ces pédagogues ont reçu des distinctions honorifiques, des Palmes académiques plus précisément.

François Engal, proviseur du lycée bilingue de Bonabéri, récipiendaire, estime que « c’est la reconnaissance, du mérite du travail bien fait.

Nous contribuons à la formation des citoyens de demain ». Le deuxième acte des festivités organisées hier dans la capitale économique a été la remise des parchemins à des retraités, une vingtaine au total. Peu avant la remise des décorations aux enseignants, deux allocutions et une leçon inaugurale ont meublé l’événement.

D’abord le discours des représentants d’enseignants, dont les points saillants étaient les conditions de travail et la qualité des salaires des personnels enseignants, autant dans le privé laïc, confessionnel que public. Malgré les frais de scolarité payés par les parents, les enseignants des écoles privées laïques et confessionnelles sont très mal rémunérés.

Pour eux, toutes les revendications allant dans le sens d’une amélioration sont restées vaines. Dans sa leçon inaugurale, Bernard Ngon II s’est appesanti sur le thème de ladite célébration : « Un personnel enseignant fort pour des sociétés durables ». Tout doit être mis en œuvre pour que l’enseignant redevienne la pierre angulaire du pays.

Par ailleurs, malgré la mue opérée par le ministère des Enseignements secondaires pour une école de qualité, beaucoup reste à faire pour la revalorisation des enseignants. Etienne Ludovic Ngwa, secrétaire général des services du gouverneur, qui présidait la cérémonie, a précisé que la valorisation de l’enseignant est un défi à relever.

Bien plus, l’enseignant possède un pouvoir inimaginable à travers l’usage des mots, et mieux encore, il joue un rôle capital dans le processus de construction de notre pays. Un défilé riche en couleurs a mis fin aux festivités à la place des fêtes de la Besseke.