Ces statistiques sont du Bureau national de l'etat civil (BUNEC), dont le tout premier chef d’agence pour le Littoral a été installé le 20 novembre 2017 à Douala.
Des 66% des naissances enregistrées sur le plan national, 82% proviennent de la region du Littoral. Selon les chiffres du Bureau national de l’etat civil (BUNEC), la region fait d’ailleurs office de bon exemple sur les plans des declarations des naissances, des mariages et des decès.
En installant lundi dernier Jeanne Nadia Endele Ndinde comme premier chef d’agence BUNEC pour le Littoral, le gouverneur de la region du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua lui a prescrit célérité dans le traitement des dossiers.
En effet, plus de 3 enfants sur 10 au Cameroun n'ont pas d'acte de naissance du fait de la négligence des parents, de l'éloignement des centres d'état civil ou encore de la lourdeur des procédures. Ce qui constitue une entrave à leur plein développement, car sans document d'identité officiel, ils ne peuvent pas franchir un certain niveau d'études, ou prétendre appartenir officiellement à une communauté...
De son côté, Alexandre Marie Yomo, directeur general du BUNEC a rdemandé à la nouvelle chef d’agence d’oeuvrer egalement au respect du cahier de charges. Mais aussi « relever la communication sur l’importance de l’etat civil au vu de la grandeur de la fraude documentaire », a-t-il regretté.
« La tâche sera ardue, mais nous allons nous y mettre pour etablir une plateforme de collaboration avec toutes les parties prenantes de l’etat civil », a souhaité Jeanne Nadia Endele Ndinde. La nouvelle chef d’agence du BUNEC pour le Littoral dit vouloir sensibiliser les populations sur la necessité et l’importance de se faire etablir les faits d’etat civil.
Restent cependant encore à résoudre les problèmes liés à la moralité des acteurs de la chaîne, à l'informatisation du système et aussi à l'automatisation de l'enregistrement des naissances. Car les problèmes majeurs que connait le système d'état civil camerounais sont liés à la fiabilité de ses documents, et aussi à la qualité de l'archivage de ses données.
Non sans compter les menaces qui pèsent sur la nationalité camerounaise, et qui ont poussé le gouvernement à lancer le processus de modernisation du système de l'état civil en 2010. D'où l'institution des centres secondaires d'état civil et la création du BUNEC en 2015.