À quelques mois des élections présidentielles prévues en 2025, le Cameroun est en ébullition politique. Les rumeurs concernant la candidature de Paul Biya pour un 8e mandat présidentiel font la une des journaux et alimentent les discussions politiques dans tout le pays.
Selon les informations obtenues par le journaliste Ben Batana, des membres du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti au pouvoir depuis 1982, appellent ouvertement à la candidature de Paul Biya pour l'élection présidentielle de 2025. Ces voix s'élèvent malgré les spéculations sur une possible transition politique.
La révision du Code électoral est un élément clé de cette dynamique politique. Depuis 2019, des formations politiques de l'opposition et des organisations de la société civile plaident pour une réforme consensuelle du code électoral. Cependant, le gouvernement semble jusqu'à présent insensible à ces demandes, renforçant ainsi les doutes sur la transparence du processus électoral à venir.
Dans cette atmosphère tendue, les motions de soutien et les appels à la candidature se multiplient. Récemment, les populations de la Région de l'Ouest ont exprimé leur soutien à Paul Biya, désigné comme l'"Homme de la situation" et candidat de la région. Cette mobilisation, baptisée "l'appel de l'Ouest", montre la persistance du soutien au président en dépit des critiques croissantes.
Pendant ce temps, l'action gouvernementale suscite l'indignation et le dépit parmi la population. Les ministres des Travaux Publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, et de l'Habitat et du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, sont au centre de controverses en raison de leur incompétence présumée et des allégations de malversations financières. Les critiques ne cessent de croître, certains allant jusqu'à les qualifier de "moutons noirs" du gouvernement.
La situation politique au Cameroun demeure complexe, marquée par des divisions internes au sein du RDPC et des préoccupations croissantes quant à l'intégrité du processus électoral à venir. Les prochains mois s'annoncent décisifs pour l'avenir politique du pays, mettant à l'épreuve la capacité du Cameroun à maintenir la stabilité dans un contexte politique de plus en plus incertain. Les observateurs attentifs surveilleront de près ces développements pour comprendre les implications sur l'avenir politique du pays.