Douala, cité des chantiers éternels ! Il y a quatre ans, la CAN a replié son chapiteau, mais ses routes, elles, se languissent encore dans l’attente d’un ruban inaugural. Une humiliation monumentale.
Mais voilà qu’à l’Entrée Est de la ville, on nous promet du progrès : les travaux routiers avanceraient fièrement à 83 %. C’est du moins ce qu’on clame haut et fort au 13 janvier 2025.
En théorie, ces chiffres sont censés impressionner. En pratique, ils soulèvent des questions. Où est le plan global ? Où sont les objectifs ? Poser 8 km de route, c’est bien, mais sur combien prévus ? Dix ? Vingt ?
Sans contexte, 83 % ne veut rien dire, sinon qu’il reste encore 17 %.
Mais attendez, la vraie honte, c’est le délai. Ces fameux 9 km, prévus pour la CAN 2021, traînent jusqu’en 2025. Quatre ans pour accoucher d’un tronçon digne de ce nom, là où d’autres pays auraient plié l’affaire en quelques mois. Dans un monde normal, les responsables de ce fiasco seraient en prison.
Mais ici, ils jouent avec nos nerfs, rivalisant de statistiques et d’autosatisfaction.
S’il s’agissait d’un simple technicien privé, il aurait fini derrière les barreaux pour moins que ça. Mais non, on préfère nous distraire avec des pourcentages savamment manipulés. Pourtant, 83 % d’un chantier éternel, c’est 100 % d’incompétence.