A Ngaoundéré, les logements pour étudiants se font rares

Entrée Principale De L'Université De Ngaoundéré Entrée principale de l'Université de Ngaoundéré

Fri, 5 Aug 2016 Source: cameroon-info.net

À en croire le Quotidien Le Jour, trouver une chambre d’étudiant à l’Université de Ngaoundéré relève d’un vrai parcours du combattant. Le journal rapporte que 516 chambres seulement sont aujourd’hui à la disposition des 28 000 cop’s de ce côté. Pour cause, la population estudiantine est en perpétuelle croissance, alors que l’offre de logements pour étudiants est en stagnation. Le jour souligne que les derniers quatre blocs de 120 chambres chacun, construits pour loger les étudiants de l’Université de Ngaoundéré datent de 1993.

Dans ce contexte, trouver un logement universitaire devient un vrai coup de chance pour les étudiants de cette université. Les responsables de l’université de Ngaoundéré cités par Le Jour font savoir que les privilégiés dans l’accès aux logements universitaires sont les étudiants originaires de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua. Leur priorité d’accès à la cité universitaire est réservée à 50%, les filles des filières scientifiques venant de ces trois Régions étant la priorité des priorités. «Les étudiants chanceux accèdent à la cité universitaire à condition qu’ils versent une somme mensuelle de 10 000 Francs CFA pour les chambres dans la grande cité. Et 15 000 Francs CFA pour la cité des doctorants», fait savoir Le Jour.

En dehors des handicapés, les cas sociaux sont censés être la priorité à la division des logements de l’Université de Ngaoundéré. Malheureusement, depuis quelques années, ces critères ne sont plus respectés, selon une source citée par le Quotidien Le jour. «Les chambres à la cité universitaire sont aujourd’hui la chasse gardée des enfants des Ministres, Directeurs Généraux et autres personnalités de la république», déplore cette source. Au diable donc les critères de l’éloignement de la résidence des parents, de l’âge du postulant et du sexe, fait savoir la même source.

Chaque année, les responsables de cette Université annoncent la construction d’une cité universitaire. Mais sur le terrain, rien n’est fait. De quoi réjouir les opérateurs privés, qui empochent entre 12 000 et 60 000 Francs CFA le mois, selon le standing de leurs logements.

Source: cameroon-info.net