Charles Atangana Manda défend Atanga Nji et Réné Sadi
Le directeur de l’Observatoire des médias et de l’opinion publique au ministère de la Communication réagit à son tour à la publication du rapport d’enquête du Président Paul Biya sur le massacre de Ngarbuh.
Plusieurs acteurs politiques, membres de la société civile et médias ont analysé les conclusions du rapport sur les évènements tragiques de Ngarbuh, comme un terrible désaveu pour les ministres de la Défense, de la Communication et de l’Administration Territoriale. Les trois membres du gouvernement qui rejetaient en bloc toute responsabilité de l’armée dans cette tuerie.
Mais pour Charles Atangana Manda, il n’en est rien. Interrogé sur le sujet le 23 avril 2020, par la chaîne de télévision privée Canal 2 International, le directeur de l’Observateur des médias et de l’opinion publique au ministère de la Communication a déclaré: «Quand vous lisez ce rapport, à aucun moment le Chef de l’Etat ne désavoue les ministres qui ont travaillé sur ce dossier depuis le début».
Le journaliste de formation justifie la communication du gouvernement à l’époque sur le sujet par le rapport biaisé, ramené du terrain par les militaires, auteurs de ce forfait.
«Le rapport rendu public par le ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République au nom du Chef de l’Etat, chef des armées, précise bel et bien que le gouvernement de la République avait communiqué en son temps (le 17 février par la voix du ministre de la Défense et le 18 février 2020 par la voix du porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi) sur la base du rapport qui avait été fait par le chef de l’unité de l’opération stratégique au plan militaire qui était descendue à Ngarbuh, et qui était malheureusement un rapport tronqué sur un certain nombre d’aspects. Le gouvernement a communiqué de bonne foi», explique M. Atangana Manda.
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