La sentence prononcée contre Polycarpe Abah Abah en mai 2012 est maintenue. L’ancien argentier national avait été condamné par le Tribunal de Première Instance de Yaoundé/Ekounou à six ans d’emprisonnement ferme pour tentative d’évasion aggravée. Les avocats de l’ancien membre du gouvernement avaient aussitôt interjeté appel. La Cour d’appel du Centre s’est prononcée vendredi, 11 décembre 2015.
Trois jours plus tard, l’information figure dans les colonnes de La Nouvelle Expression (LNE). Le Journal indique que lors du délibéré, « la collégialité spéciale était présidée par M. Emmanuel Mbia qu’assistaient MM. Abouem Asseba et Jean Noukeu, membres. Le banc du Ministère public était occupé par M. Tamkoua Gabriel. Me Djonga Houli assumait le rôle de greffier audiencier ».
Le tribunal a ainsi confirmé la première sentence « en alléguant de ce que le jugement avant dire droit a été bel et bien exécuté par le premier juge. La décision de la Cour est assortie des condamnations pécuniaires. Ainsi, outre Abah Abah, ses complices Munkulu Magloire, Jean Ngomo Noah et Guy F Mbo’o Mengue paieront chacun 45.000 Fcfa de pénalités », précise Lne.
En rappel, Abah Abah avait été interpellé le 11 mai 2012 dans son domicile à Yaoundé alors qu’il avait obtenu une permission de la prison centrale de Kondengui pour se rendre à l’hôpital. Celui qui a également été Directeur général des Impôts est condamné au bout d’un procès expéditif qui avait suivi. « Selon la défense, leur client avait obtenu une permission de sortie régulière pour rencontrer son dentiste. Après coup, il aurait fait un détour dans sa résidence d’Efoulan à Yaoundé, toujours accompagné de ses gardes », indique LNE.
Il est important de noter que cette affaire n’a rien à voir avec le détournement présumé de deniers publics, motif principal de l’arrestation d’Abah Abah en 2008. Dans ce dernier cas, il a déjà écopé, en janvier 2015, de 25 ans d’emprisonnement ferme et l’affaire est loin d’être close.