Abandonnée par Paul Biya, la France vole au secours de la diaspora

L’ambassadeur Gilles Thibault a visité mardi dernier au quartier Odza, un institut de beauté d’une jeune femme ayant reçu des financements français.

C’est avec un grand enthousiasme qu’elle a fait visiter son institut d’esthétique et de coiffure à l’ambassadeur de France au Cameroun. Accompagné du directeur général du Fonds national de l’Emploi (FNE), Camille Moutè à Bidias et de Pascal Chartrez, directeur de la représentation au Cameroun de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), le diplomate a été informé du fonctionnement de ce centre de beauté-coiffure mixte dénommé « Black Queens » situé au quartier Odza, lieu-dit Petit marché.

Suzanne Meyomeme, promotrice dudit institut a indiqué aux invités que son institut offrait différents services. Notamment des soins de beauté du corps et du visage, de la manucure et la pédicure, ainsi que la coiffure. Le projet mis en place depuis deux mois a permis à la promotrice de recruter trois employés et de recevoir une trentaine de clients.

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Selon Pascal Chartrez, le coût total du projet est évalué à près de 10 000 euros, soit environ 6 500 000 F. La promotrice a apporté une contribution personnelle de 42% du montant global.

Pour ce qui est du financement de l’OFII, Susanne Meyomeme a déjà bénéficié de la première tranche des fonds du projet soit 70%. Cette première aide lui a permis d’aménager le local et d’acquérir du matériel. « Il était de bon ton de venir voir sur place comment progresse le projet afin de bénéficier de la seconde partie », explique Pascal Chartrez.

Pour Gilles Thibault, c’est un bel exemple de voir sur le terrain, ce que devient l’argent que l’Office propose aux Camerounais voulant retourner dans leur pays. Selon lui, lors de la tenue du Comité de sélection des candidats, la promotrice avait paru motivée et déterminée.

« Quatre mois plus tard, c’est plutôt une réussite », se réjouit le diplomate. Concernant l’appui du FNE, le DG explique que la structure a signé un accord avec l’OFII qui consiste à l’encadrement et au suivi des bénéficiaires.

L’on apprend que Suzanne Meyomeme a suivi une formation en esthétique et est allée se perfectionner en France dans le domaine en 2011 elle est revenu au pays en 2017.

A ce jour, 123 Camerounais ont bénéficié de ce dispositif (95 hommes et 28 femmes) pour un montant 550 millions d’euros avec 200.000 emplois qui ont été créés. L’on note aussi que Office projette d’aider une vingtaine de camerounais cette année.