• Abraham Kome est le président de la conférence épiscopale
• Les élites manipulent les tribus selon lui
• Les évêques sont réunis à Ngaoundere
Monseigneur Abraham Kome, président de la Conférence épiscopale du Cameroun ne garde pas sa langue dans la poche. Dans une déclaration faite à l’occasion de la rencontre des évêques à Ngaoundere, l’évêque a fustigé les élites qui manipulent les tribus. « Les tribus sont manipulées par les élites pour opposer les pauvres au Cameroun », a déclaré l’évêque.
La conférence épiscopale est réunie à Ngaoundéré dans la région de l’Adamaoua. C'est le 45è séminaire séminaire des évêques du Cameroun. On y discute de la crise dans le Nord-ouest et le Sud-Ouest, l'insécurité dans le Grand Nord et à l'Est et des tensions sociales à travers le pays mais également de la vie chère. Les travaux ont été ouverts par le Président actuel de la conférence épiscopale Monseigneur Abrahams KOME en présence du Gouverneur de l'Adamaoua Kildadi Taguiéké Boukar. Le Principal responsable de l'église catholique soulève cette question au moment où les ethnies sont opposées au Cameroun. Et s'étripent notamment à travers les réseaux sociaux.
Le prélat catholique qui a ouvert ces assises lundi et prévu pour se poursuivre jusqu'à samedi par ailleurs évoqué la coupe d'Afrique des nations. Son vœu étant que le football sert de ferment pour la consolidation de la paix et de la cohésion sociale. Le 45è séminaire des évêques à thème : La conférence épiscopale nationale : sa mission aujourd'hui dans l'église et dans la société.
On se souvient que face aux tensions sociopolitiques que traverse le Cameroun, Mgr Abraham Kome a rendu public, lundi 14 septembre, un communiqué dans lequel il donne son avis sur la situation sociopolitique du pays.
Ce communiqué intervenait dans un contexte politique tendu. Des partis d’opposition ont prévu des manifestations le 22 septembre pour réclamer le départ du président Paul Biya.
« Depuis un bon moment, notre pays ne vit plus dans la perspective de son progrès, mais dans le vertige d’un chaos grandissant », s’inquiète, dans un communiqué rendu public le 14 septembre, Mgr Abraham Kome, évêque de Bafang, un diocèse situé dans la région de l’ouest du Cameroun également président de la conférence épiscopale du Cameroun.
Sur le plan de la pratique politique au Cameroun, Mgr Abraham Kome dénonce « le refus jusqu’à ce jour de donner à notre pays un processus électoral plus à même de porter aux responsabilités ceux que le plus grand nombre aurait librement choisis » ; et qui, de son point de vue, apparaît comme « un stratagème au service de cette pérennisation aux fruits amers pour le plus grand nombre de citoyens ».