Dans de nombreux centres d’examen, le matériel est désuet et expose ainsi les candidats à de nombreuses blessures et autres contusions.
Au stade du lycée de la Cité verte à Yaoundé hier matin, tous les regards sont portés sur les candidats qui affrontent les épreuves physiques et sportives du probatoire pour le compte des examens officiels de l’enseignement secondaire de l’année 2016.
Sur ce site sinueux, attaqué par l’érosion et envahi par des rochers à certains endroits, les équipements sont disposés selon les disciplines.
L’aire de lancer de poids est dessinée apparemment avec de la peinture blanche.
Des matelas ayant perdu de leur souplesse sont entreposés de l’autre côté pour l’épreuve de gymnastique.
Un peu plus loin, deux candidats tiennent à une distance bien déterminée deux barres sur les quelles est attaché un fil de couleur noire.
Juste à côté, deux mousses sont juxtaposées au sol pour le saut en hauteur. Pour cette dernière discipline, les candidats essayent tant bien que mal de ne pas rater la mousse à l’atterrissage, mais c’est peine perdue.
Beaucoup se retrouvent au sol et bonjour les égratignures et contusions.
Idem pour l’épreuve de gymnastique où les candidats manquent difficilement de mordre la poussière.
« On a dû bloquer la circulation au niveau de la route qui mène vers la pharmacie de la Cité verte pour ce qui est de la course de vitesse.
Car ce stade ne mesure que 70 mètres.
Les filles doivent courir sur une distance de 80 mètres et les garçons sur 100 mètres.
On ne peut pas faire autrement, vu qu’on n’utilise que le matériel de l’établissement et si ce dernier est dépourvu d’équipements, les candidats sont obligés de compétir à même le sol », confie Salvador Iyambe Sakwe, coordinateur des épreuves physiques et sportives du probatoire au lycée de la Cité verte.
Ambiance similaire au lycée de Tsinga, avec les mêmes types d’infrastructures vieillottes. Bien que le terrain soit couvert de boue, par endroits, le chef de service des sports scolaires dudit lycée, Carole Ambatta, se réjouit : « On a eu de la chance : il n’a pas plu aujourd’hui, ça allait être pire.
C’est vrai que l’espace n’est pas réglementaire, mais nous traçons des aires qui répondent à la norme afin de faire composer les candidats.
On dénombre souvent plus de cas de blessures dans les épreuves de la course de vitesse et du saut en hauteur. Ceci à cause du matériel archaïque.
La mousse utilisée n’est pas adéquate.
Au lieu d’une mousse d’un mètre d’épaisseur, on utilise actuellement celle de 60 centimètres.
On est obligé de faire avec. Les cas de blessures sont aussitôt emmenés à l’infirmerie. »