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Abus sexuel sur les civils : Joseph Beti Assomo très en colère contre des soldats au front

Le Mindef s’est donc voulu clair.

Fri, 16 Sep 2022 Source: L’OEIL DU SAHEL N°1702

« Cette cérémonie nous offre l’occasion d’insister sur la discipline que vous devez observer durant toute votre mission en RCA car, on a parfois noté par le passé comme un hiatus entre l’excellent fondement opérationnel des personnels camerounais hautement apprécié et quelques comportements déviants, attribués à certains de nos hommes mis en mission à la Minusca, sur le territoire Centrafricain. Certains de ces comportements font actuellement l’objet de procédures pendantes et sont suivis de très près par les autorités Onusiennes, aussi bien à Bangui, qu’à New York. Les actes d’abus sexuel sont particulièrement visés et doivent faire l’objet de sanctions rigoureuses exemplaires». C’est par ces mots que le ministre délégué auprès de la présidence chargé de la Défense (Mindef) Joseph Beti Assomo, a exprimé son mépris pour cet acte repréhensible et a mis en garde le personnel du 9ème contingent camerounais de la Minusca.

Le Mindef s’est donc voulu clair. De même que pour les abus sexuels perpétrés par des soldats sur des civils, il sera particulièrement regardant sur toute autre forme d’indiscipline mis en œuvre par les soldats camerounais envoyés au front, et tiendra pour responsable leurs encadreurs qui auront la sanction légère à l’égard de ces écarts de comportements : « C’est pourquoi j’engage ici solennellement le colonel Combatcam 9 et les divers chefs en partance avec les hommes en RCA à appliquer la politique de tolérance zéro en la matière. Les Nations Unies et le commandement camerounais, suivront de très près cet aspect des exigences Onusiennes. Il en sera de même en plus des abus et exploitations sexuelles, des trafics de tout genre, susceptible de ternir vos performances opérationnelles et l’image de marque non seulement de notre armée, mais également de notre pays en général», a-til poursuivi.

Bien qu’en proie à une rude mise à l’épreuve, et plongé dans un contexte sécuritaire marqué par des défis à la fois exogènes et endogènes, à l’instar de la présence de la menace terroriste de Boko Haram, qui bien que contenue, connaît une certaine résurgence à la frontière Camerouno-Nigérianne, et autour des territoires lacustres du lac Tchad, avec pour corollaire des attaques contre les positions de nos forces de défense et de sécurité, ainsi que les populations civiles. Il faut noter au nombre de celles-ci les incursions récurrentes des bandes armées, qui écument certaines de nos frontières, la prolifération et la dissémination des armes de petits calibres le long de nos frontières, les prises d’otages avec demande de rançons, des violences exercés sur de paisibles paysans.

DÉFIS ENDOGÈNES

Les luttes contre les groupes rebelles localisé en territoire voisin centrafricain, menant des incursions prédatrices dans notre territoire pour se ravitailler. La lutte contre la piraterie maritime et les trafics de tout genre sur le plan d’eau ; et pour ce qui est des défis endogènes liés à la sécurité intérieure, les convulsions socio-politiques ou sécuritaires en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les effets induits de l’affût massif des réfugiés sur notre territoire, les préoccupations sécuritaires classiques que sont la circulation des armes et munitions de petits calibres, le phénomène du braquage, la criminalité rurale et urbaine, et le grand banditisme, le Cameroun n’est pas au bout de ses forces et continu de tendre la main pour aider au maintien de la paix lorsque cela s’avère nécessaire. Raison pour laquelle un contingent de plus, le 9ème, des soldats camerounais de la Minusca, a reçu des mains du Mindef le 14 septembre dernier, l’étendard pour leur mise à disposition des Nations-Unies, pour prêter main forte, sur le théâtre des opérations en République Centrafricaine (RCA). «Devant nous, ils ont professionnellement été sélectionnés, et très méthodiquement, conformément aux exigences onusiennes, et à notre politique de tolérance zéro à l’égard de la fraude. Ils ont été formés par des instructeurs nationaux triés sur le volet, et ayant des certifications onusiennes dans leur domaine de compétences respectifs», a appuyé le Mindef.

Aux côtés de pays pourvoyeurs de soldats de la Minusca, le Cameroun occupe une bonne place, au regard de ses formations sans équivoque et de sa discipline. Pour preuve, le Ceaf de Motcheboum qui a été le lieu par excellence de la cérémonie du 14 septembre dernier, est en passe de devenir un centre international de formation, dans la sous-région et même au-delà. «La certification de leurs aptitudes opérationnelle par l’ONU a donné lieu à un impressionnant déploiement de compétences techniques et opérationnelles très apprécié par les évaluateurs Onusiens. Lesquels ont jugé ici, in situ, le contingent déclaré apte au déploiement en RCA», a déclaré le patron de la Défense, comme pour corroborer ces dires.

Au nouveau contingent sur le départ, Joseph Beti Assomo a néanmoins formulé des recommandations : «Je vous invite aussi à prendre conscience de l’évolution de votre environnement opérationnelle, auquel est marqué par la présence de nouveaux acteurs bilatéraux du pays hôte sur le terrain, et dont les missions sont différentes des vôtres. Vous devez également prendre en compte l’état esprit des populations locales et de certains acteurs des pays voisins dans lequel semble prendre comme une appréciation tiède de la présence des forces internationales sur leur territoire. Soyez donc professionnels. Restez solidaire et entièrement focalisés sur vos missions et par devers tout, respectueux des règles d’engagements. Restez vigilants et ne cédez à aucune provocation, d’où qu’elle vienne».

Source: L’OEIL DU SAHEL N°1702
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