Accaparement des terres : mission d'investigation à Kribi

Vue Sur La Ville De Kribi1 Vue partielle de la ville de Kribi

Thu, 26 Jan 2017 Source: camer.be

Prescrite par le Mindcaf, elle avait pour objectif de s'enquérir de la spoliation des sols dont sont victimes les populations de Bella.

Le ministre des Domaines, du Cadastres et des Affaires foncières (Mindcaf) veut mettre un terme à l'accaparement des terres dont sont victimes les populations de Bella, une localité de l'arrondissement de Lokoundjé, région du Sud, département de l'Océan. Jacqueline Koung à Bessiké a prescrit une mission d'investigation qui a séjourné à Kribi vendredi et samedi dernier.

L’objectif de la mission était de collecter toute la documentation  et les informations nécessaires auprès des autorités compétentes et des populations de Bella. Ceci, afin de mieux gérer et d'apporter une solution adéquate au sujet de la spoliation et de la braderie des terres dans cette localité. Le chef traditionnel, Jean Claude Batchama, et certains caciques de l'administration à Kribi seraient incriminés dans ces pratiques.

Les assises ont réuni dans la salle des réunions de la souspréfecture de Lokoundjé, une trentaine de personnes concernées. La séance était présidée par Etienne Etam à Djeré, chef service des concessions au Mindcaf. Nyegye Arnaud, représentant des jeunes de Bella, n'est pas allé du dos de la cuiller pour manifester son inquiétude. «La commission consultative qui gère le problème de Bella est complaisante et corrompue. Notre village est pris en otage par des étrangers et certaines autorités de la ville de Kribi auxquelles le chef Batchama a vendu des terres à moindre coût. Nous les jeunes, n’avons presque plus d'espace pour cultiver, parce  que tout est vendu».

Sotong Simon, représentant des populations, lui emboite le pas : «Le chef croit que le village est sa propriété privée. Il y pratique une coupe illicite du bois et une sévère braderie des terres. Il nous a dit que le préfet Antoine Bisaga, qui est aujourd'hui détenteur d'une dizaine d'hectares dans notre village, les a acquis contre une signature donnant quitus à un certain Edimo d'exploiter des parcelles à Bella...», rouspète M. Sotong. Des chefs d'accusation que nie en bloc sa majesté Jean Claude Batchama, présent à la concertation.

«Je m'inscris en faux. Ce sont des allégations.  Je n'ai jamais vendu une seule parcelle de terre à Bella», se défend-il. Or, le représentant des populations brandit plusieurs décharges signées par le chef qui reconnaît avoir perçu des sommes dépassant les 5 millions de Fcfa. «C'était juste pour des droits coutumiers et pour donner à manger aux villageois», hurle l'autorité traditionnelle. La rencontre qui avait des allures d'un procès a été écourtée par l'émissaire du Mindcaf, qui voit au fond des doléances des populations un sérieux problème d’intérêt communautaire.

«Je vous ai tous écoutés. J'ai vu l'émotion avec laquelle vous parlez. Sans toutefois incriminer le chef ou une autorité quelconque, je trouve qu'il y a un sérieux problème de spoliation de terres à Bella. Et c'est parce que la ministre veut y voir clair qu'elle m'a envoyé ici. Je lui ferai un rapport fidèle de ce que j'ai vu et entendu», rassure Etienne Etam à Djeré.

Prescrite par le Mindcaf, elle avait pour objectif de s'enquérir de la spoliation des sols dont sont victimes les populations de Bella.

Le ministre des Domaines, du Cadastres et des Affaires foncières (Mindcaf) veut mettre un terme à l'accaparement des terres dont sont victimes les populations de Bella, une localité de l'arrondissement de Lokoundjé, région du Sud, département de l'Océan. Jacqueline Koung à Bessiké a prescrit une mission d'investigation qui a séjourné à Kribi vendredi et samedi dernier.

L’objectif de la mission était de collecter toute la documentation  et les informations nécessaires auprès des autorités compétentes et des populations de Bella. Ceci, afin de mieux gérer et d'apporter une solution adéquate au sujet de la spoliation et de la braderie des terres dans cette localité. Le chef traditionnel, Jean Claude Batchama, et certains caciques de l'administration à Kribi seraient incriminés dans ces pratiques.

Les assises ont réuni dans la salle des réunions de la souspréfecture de Lokoundjé, une trentaine de personnes concernées. La séance était présidée par Etienne Etam à Djeré, chef service des concessions au Mindcaf. Nyegye Arnaud, représentant des jeunes de Bella, n'est pas allé du dos de la cuiller pour manifester son inquiétude. «La commission consultative qui gère le problème de Bella est complaisante et corrompue. Notre village est pris en otage par des étrangers et certaines autorités de la ville de Kribi auxquelles le chef Batchama a vendu des terres à moindre coût. Nous les jeunes, n’avons presque plus d'espace pour cultiver, parce  que tout est vendu».

Sotong Simon, représentant des populations, lui emboite le pas : «Le chef croit que le village est sa propriété privée. Il y pratique une coupe illicite du bois et une sévère braderie des terres. Il nous a dit que le préfet Antoine Bisaga, qui est aujourd'hui détenteur d'une dizaine d'hectares dans notre village, les a acquis contre une signature donnant quitus à un certain Edimo d'exploiter des parcelles à Bella...», rouspète M. Sotong. Des chefs d'accusation que nie en bloc sa majesté Jean Claude Batchama, présent à la concertation.

«Je m'inscris en faux. Ce sont des allégations.  Je n'ai jamais vendu une seule parcelle de terre à Bella», se défend-il. Or, le représentant des populations brandit plusieurs décharges signées par le chef qui reconnaît avoir perçu des sommes dépassant les 5 millions de Fcfa. «C'était juste pour des droits coutumiers et pour donner à manger aux villageois», hurle l'autorité traditionnelle. La rencontre qui avait des allures d'un procès a été écourtée par l'émissaire du Mindcaf, qui voit au fond des doléances des populations un sérieux problème d’intérêt communautaire.

«Je vous ai tous écoutés. J'ai vu l'émotion avec laquelle vous parlez. Sans toutefois incriminer le chef ou une autorité quelconque, je trouve qu'il y a un sérieux problème de spoliation de terres à Bella. Et c'est parce que la ministre veut y voir clair qu'elle m'a envoyé ici. Je lui ferai un rapport fidèle de ce que j'ai vu et entendu», rassure Etienne Etam à Djeré.

Source: camer.be